... ça veut dire que j'ai réussi à ouvrir cette porte à quelqu'un de normal, c'est super chouette parce que les gens normaux se se sont acharnés à me soigner ;-) ... alors si j'ai pu susciter comme seule réaction : - "Passionnant et intéressant, ça donne envie d'avoir l'option", au lieu de la pitié, c'est gagné, j'ai réussi mon coup même sans passer sous silence les moments très difficiles, merci beaucoup pour votre réponse !

Parce que les gens normaux nous étudient, nous sommes une particularité, nous avons tout de même besoin de molécules psychotropes (comme ce qu'ils appellent un antipsychotique de temps en temps, ou tout le temps si on a envie de perdre tout ça). Les gens de l'extérieur ne peuvent pas voir dedans, ils ne savent pas l'effet que ça fait, j'ai essayé beaucoup de molécules et autres psychotropes pour comprendre les effets, et au niveau de ce qu'ils appellent "psychose", mais en réalité, ce n'est qu'une fabrique à images, notre monde intérieur est tellement vaste, c'est comme si... chaque chose que vous lisez depuis enfant est accompagnée comme d'une histoire avec des images (ou entendre à la messe), même si à priori ça semble désordonné dans un sermon (dans la bible c'est ordonné, les paraboles sont de belle fresques), alors même un sermon boiteux, on replace une image juste (mais certains dimanche on a un curé FSSPX qui est tellement soporifique qu'au début je m'accrochais pour suivre, tout était juste à part un truc qui m'a indigné et j'ai failli prendre la parole, à la fin de la messe j'ai dis à ma femme : "Il a tout dit juste pendant le sermon mais c'est totalement soporifique, et en plus cet exemple, franchement, là c'est nul, il a tout un tas de familles devant lui et il utilise un exemple héroïque, Maximilien Kolbe qui prend la place d'un pauvre père de famille pour nous dire que kolbe c'est un Saint, oui, on ne peux pas tous être comme ça mais qu'il faut être des bons types quand même et faire des efforts ??? - C'est facile de devenir saint sur un coup de tête héroïque (parce que je vois l'image, la grandeur de cœur de Maximilien Kolbe, je vois aussi l'émotion noble que procure un tel courage, là il est absorbé en Dieu c'est ok, mais nous, qu'on doit tirer en avant une famille, des enfants, leur montrer le chemin du Salut, c'est pas héroïque ça ? Alors oui, c'est moins spectaculaire, mais il a en face de lui uniquement des gens qui doivent étirer leur héroïsme sur 40 ou 50 ans, et il prend cet exemple ? - Moyen.
Les images sont trop lentes, elle arrivent quand il parle, et il faut attendre parce qu'il parle tellement lentement et sans aucune tonalité, pour donner des couleurs à tout ça faut s'accrocher, c'est comme regarder le film au ralenti avec ses explications si lentes..., donc avec lui c'est terminé, quand c'est celui-là, je dois faire tellement d'efforts pour rester sur la chaîne sans zapper, que je zappe sur la chaîne mystères du chapelet ! (et pour un type comme moi, le chapelet c'est extraordinaire, les Ave Maria ne sont qu'un laps de temps, 10 Avé Maria récités mentalement, et je plonge dans les images du mystère durant ce temps avant de passer au tableau suivant)... il faudrait que je parle du chapelet vu de mon côté mais ici ce n'est qu'une réponse parce que je suis content que quelqu'un comprenne sans essayer de me soigner de force.

Mais oui, il y a des moments d'accélérations où toutes ces images, tout ce qu'on a lu, les empereurs romains (et quand on connait leur tête c'est bon, on situe le personnage avec sa tête dans les contextes qu'on lit), toutes ces choses sont disponibles en même temps, on peut se balader dedans, mais en général ça va aller trop vite et on s'y perd, alors il faut cet antipsychotique et là, tout ralenti et on voit clair mais plus lentement, et si c'est beaucoup trop rapide, que ça fait 2-3 jours qu'on ne peux plus dormir, il faut arrêter complètement la machine à image : Black Out.

Et ensuite il y a une autre molécule pour si on veux redevenir... normal, mais ça ne se peux pas vraiment. Alors ils donnent quand-même un stabilisateur d'humeur, tout est ralenti, j'ai tellement faim, je prends du poids, la faim est insupportable alors je suis obligé de manger, mais pour finir, ça ne fait qu'apaiser toutes ces choses, les émotions restent, seulement pour les cases "principales" toujours, mais elle sont moins fortes, donc si dans cette rubrique "famille", il y a quelque chose qui cloche, j'aurai peut-être moins le truc de l'estomac (en tout cas pas jusqu'à vomir), mais mal foutu, et je n'ai plus les ressorts parce que les bonnes émotions /cases principales/ beauté-famille, sont encore là mais plus fades, je réfléchis moins bien, je ne sais pas ce qui se passe, le toubib me dit que c'est normal, plus je vieilli plus c'est difficile plus je deviens gros, bon ben si c'est normal, il n'y a pas de problèmes, j'ai assez observé les gens, je connais, c'est bon, la curiosité baisse, la créativité, tout...

Et puis ma femme me dit qu'il y a un problème, que j'arrête ce machin et basta, et au lieu de manger comme Depardieu je mange comme un être humain normal, la faim est là, mais normale, je peux attendre le dîner dans 2 heures, pas de problème.

Et tout revient, il faut laisser ça, ça compense les douleurs et tout le reste ça doit être maîtrisé. Vous avez compris que je ne vivais pas dans des hallucinations les unes à la suite des autres lorsque j'écris, donc je me suis bien fait comprendre et je suis ravi de voir que de là où je suis, des gens puissent entrevoir ceci, ça s'appelle très simplement : L'imagination.











(le reste, ... , ... la souffrance, j'essaye de me dire que c'est secondaire et pas dans les choses principales, mais quand c'est là c'est difficile de se dire : "on s'en fout", je le dis quand-même pour rester positif, mais c'est rude. Le plus dangereux c'est de perdre le sommeil, c'est dû à la rapidité... avoir la politesse qu'il ait fini de parler pour répondre, si on en est plus capable, ça veut dire qu'on ne dormira plus avec des calmants ou somnifères, il faut tout ralentir avec cet antipsychotique. Mais ponctuellement, pas définitivement comme le font les médecins. Et il faut accepter les déprimes, c'est moins douloureux que l'estomac, mais c'est plus désespérant, et celles-là je ne les appelait même pas les "déprimes", j'appelais cela : "l'addition", parce qu'on ne peut pas vivre ce que j'ai vécu "au-delà de la civilisation" au Brésil si on refuse de payer cette addition ensuite en Argentine, c'est le jeu).

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