nous détestons Napoléon mais il nous est difficile de ne pas vibrer à l'évocation des victoires de la Grande Armée et de ne pas admirer le génie administrateur de l'Empereur.
Il est tout à fait possible de réprouver le cynisme de Napoléon, son mépris de la vie humaine, son centralisme jacobin, sa politique à l'égard du pape, les conséquences catastrophiques de certains de ses choix, et de reconnaître qu'il s'agissait d'un authentique génie militaire et politique, doué de surcroît d'une force de travail extraordinaire. La reconnaissance du génie n'a rien à voir avec quelque approbation que ce soit : Stéphane Courtois a dit à plusieurs reprises qu'il tenait Staline pour un des plus grands génies politiques de l'histoire, ce en quoi je pense qu'il a raison. Cela n'en fait certainement pas un admirateur ou un nostalgique de Staline.
Quant aux victoires de la Grande Armée, il s'agit de reconnaître la valeur militaire de compatriotes, même employée au service d'une mauvaise cause. Il est normal qu'elles fassent vibrer quelque chose en nous ; ce qui ne signifie pas que nous approuvons l'expansionnisme napoléonien, l'invasion sacrilège des États pontificaux ou les crimes perpétrés en Espagne.
Peregrinus
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