Bonjour et merci, Pol.

D'une part, on ne peut qu'être stupéfait, à partir du moment où l'on comprend que le Concile Vatican II n'est pas pastoral en tant que Concile d'adaptation de la pastorale, dans l'acception ante-conciliaire de cette expression, mais est "pastoral" en tant que Concile de pactisation, dépourvu de condamnations et de définitions susceptibles de déplaire ou de déranger les interlocuteurs, extérieurs à l'Eglise, avec lesquels on se propose de pactiser, autour de valeurs communes, dont certaines ne sont pas d'inspiration spécifiquement catholique.

Il est tout à fait possible qu'une logique de pactisation avec l'extérieur de l'Eglise soit préférable à une logique de confrontation, mais cette logique de pactisation est-elle vraiment recommandable, quand il apparait aussi clairement que sa mise en oeuvre va de pair avec la fragilisation de la connaissance, de la compréhension, de la préservation, de la propagation, de la réception et de la transmission du contenu de la foi catholique, à l'intérieur de l'Eglise ?

D'autre part, on ne peut qu'être consterné, à partir du moment où l'on comprend que l'après-Concile effectif se concrétise assez souvent, depuis 1965, au moyen d'une mentalité orwellienne,

- d'après laquelle la guerre ad intra contre ce qui provient du passé est corrélée avec la paix ad extra qui est tournée vers l'avenir,

- selon laquelle la liberté dans la vérité face aux erreurs équivaut à une espèce d'esclavage, d'asservissement à des stéréotypes ad intra propices à des discriminations ad extra,

et

- d'après laquelle l'ignorance du contenu de l'Écriture, de la Tradition et surtout du Magistère ante-conciliaire constitue une force, en vue d'une évangélisation prétendue plus authentique et soi-disant plus créative.

Bon dimanche.

Scrutator.

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