le principe était que le concordat n'était validé qu avec un souverain catholique.

Je ne crois pas que la validité d'un concordat dépende du fait que l'État est catholique.
Il existe beaucoup d'exemples de concordats avec des nations non-catholiques, ou avec une minorité catholique.
Le concordat vise précisément à protéger les catholiques le cas échéant, comme l'a précisé JPP.

Je m'interroge sur les pouvoirs du Kaiser en 1871. Comme la question fut elle réglée ?

Elle ne fut pas réglée. Il n'y avait pas de concordat avec l'Empire de 1870/71. Il n'y avait de concordats qu'avec certains états qui en faisaient partie.
Il n'y avait pas de relations diplomatiques non plus avec l'Empire et le Saint-Siège ; il n'y avait que des ambassades de certains états allemands.
(La Prusse a entretenu une ambassade près le Saint-Siège, avec des interruptions, au XIXe s., mais ce ne fut pas une ambassade de l'Empire allemand en tant que tel).

L'Empire de 1871 a été conçu, de par la volonté expresse de son penseur, le comte (puis [1871] prince, puis [1890] duc, ce dernier titre il refusa) Bismarck, pour en exclure la majorité catholique des Allemagnes (notamment l'Autriche allemande). Cette solution petite-allemande (kleindeutsche Lösung) comme on l'a appelée au XIXe s., au dépens de la solution grande-allemande (avec les parties allemandes de l'Empire d'Autriche, grossdeutsche Lösung), prônée par les catholiques, établit la préséance du royaume de Prusse, et permit que le roi de Prusse prît le titre d' "Empereur allemand", ce qui aurait été impossible si les pays de la couronne allemands de l'Empereur d'Autriche auraient fait partie du nouvel État.
Voir encore, ICI.
Ainsi aucun ordinaire autrichien ne participa la conférence des évêques allemands à Fulda après 1871, comme c'était le cas avant (la première réunion de ce type à Wuerzbourg en 1848).
Ainsi les aléas des nationalismes du XIXe s. conduisent au paradoxe que le Primas Germaniae (Salzbourg) ne participe pas à la conférence des évêques allemands, alors que le Primas Poloniae (Gnesne) en faisait partie (le cardinal Ledóchowski).

Je pourrais encore développer sur les relations diplomatiques au XIXe s. entre le Saint-Siège et l'Allemagne, c'est très intéressant, mais je n'en ai pas le temps.

     

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