Cher John,
Je saisis l'occasion de ce fil quelque peu surréaliste pour présenter au loyal sujet britannique que vous êtes mes sincères condoléances. Je partage complètement les propos de Lycobates au sujet de votre défunte souveraine... même si je m'incline plus naturellement devant le mausolée de James VII and II, petit-fils de "nost Henric", en l'église Saint-Germain de Saint-Germain-en-Laye.
J'ajoute que nombre de Français, consciemment ou non, vivent ce deuil qui frappe nos voisins comme l'exemplaire manifestation du vide sidéral de nos institutions républicaines. Seul le prince peut incarner l'unité d'un vieil État-nation ou d'un ensemble de peuples. Il n'est qu'à voir, à titre de comparaison, et même si la part du symbole ou de l'autorité morale l'emporte concrètement sur celle du pouvoir effectif - mais l'autorité morale et les symboles, y compris en politique, ça n'est pas rien ! - ce qui reste de l'empire britannique par rapport à ce qui reste de l'empire français. Avec un souverain (même réduit au rang de "chef"), on fait durablement de l'empire un Commonwealth. Avec un président élu, et même avec le président au charisme manifeste que nous avions en ce temps-là (quoi qu'on puisse légitimement penser de son bilan et de sa personne par ailleurs), on a fait la Communauté qui s'est volatilisée au bout de deux ans (1958-1960).
De ce point de vue, quoi qu'il en soit des éléments de déchéance qui sont partout les mêmes dans notre Occident apostat, l'actuelle succession britannique est le vivant miroir de la disgrâce, humainement irrémédiable, dans laquelle est naturellement plongée une France privée de son chef salique.
Amitiés
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