Bonjour XA,
Il est certain que l'amour de la Tradition doit inspirer, précéder, réguler, voire, quand c'est nécessaire, assagir la résistance à la répudiation dont la Tradition est victime, sous couvert de renouveau, puis sous couvert d'inclusion, au moins depuis 1962.
En d'autres termes, oui au catholicisme traditionnel, mais aussi non à un catholicisme traditionnel qui fonctionnerait avant tout, sinon seulement, à "l'anti-traditiophobie", primaire ou non, pour ainsi dire.
Or, qui dit amour de la Tradition dit connaissance et compréhension personnelles de son contenu, dans l'ordre de l'esprit, mais aussi prise en compte et mise en oeuvre personnelles de ce contenu, dans celui de la vie.
Nous devons donc être avant tout des témoins de Jésus-Christ, et nous ne devons donc pas être avant tout des juges de ce qui éloigne de Lui ou de ce qui oppose à Lui.
Sous cet angle, la Tradition n'est qu'un moyen, parmi d'autres : ainsi, il y a la Tradition, il y a l'Écriture, et il y a le Magistère, fréquemment défaillant, défectueux ou déficient, notamment depuis qu'une conception gravement erronée de l'unité a débouché, en quelque sorte, d'abord sur du diplomatisme, ensuite sur du consensualisme, et enfin sur du confusionnisme.
Sur le FC, faisons connaître, comprendre et aimer, par exemple, ceci :
"Les bâtisseurs de l'Eglise", de Benoît XVI, en deux volumes, aux éditions Salvator,
mais ce n'est qu'un exemple parmi de nombreux autres.
La proposition qui précède est une proposition positive : elle ne vise pas à faire connaître la Tradition avant tout à travers la réprobation, aussi légitime soit-elle, de telle stratégie d'élimination ou de telle volonte d'éradication de son contenu, mais elle vise à la faire connaître à travers l'explicitation de ce contenu.
Bonne journée.
Scrutator.