Bonjour vistemboir2,
La "crise de l'Eglise" découle notamment d'une dénaturation ou d'une détérioration
- de la conception des relations entre l'Écriture et la Tradition,
- de la conception de la fonction ou du rôle du Magistère, notamment pontifical, en tant qu'interprete de l'Écriture et de la Tradition.
Dans cet ordre d'idées, il va de soi qu'une Eglise catholique dans laquelle telle philosophie d'inspiration non réaliste et dans laquelle telle théologie d'origine non catholique font plus autorité, dans les faits, que l'Écriture et la Tradition, au point de déboucher sur des conceptions de la pastorale qui font elles-mêmes plus autorité que le Magistère pontifical, est une Eglise catholique qui se suicide à petit feu.
Or, il se trouve que c'est ce que nous vivons, depuis les débuts du premier avant-Concile, sous Pie XI, et surtout depuis ceux du deuxième avant-Concile, sous Pie XII, ce qui ne signifie évidemment pas que tout allait bien auparavant.
De là découle la nécessité de se réapproprier Dei verbum 9 et Dei verbum 10, bien entendu d'une manière catholique, et non de la manière pseudo évangélique qui a le vent en poupe au moins depuis mars 2013.
En d'autres termes, au moins depuis 1962, une double "desarticulation", d'une part entre l'Écriture et la Tradition, d'autre part entre l'Écriture, la Tradition et le Magistère, nous conduit tous en direction davantage de "désorganisation" de ce qui devrait pouvoir faire non seulement référence, mais aussi autorité, dans l'Eglise et dans les églises.
La remédiation à cette situation, par des moyens situés aux antipodes du processus synodal, devrait constituer la priorité des priorités.
Bonne journée.
Scrutator.
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