– et même si, bien évidemment, il est fort risqué de faire fond sur des intuitions grevées du poids de l'hypothèse – je crois François suffisamment fin tacticien pour s'être justement ménagé une bonne gradation des monitions (d'abord au Saint Siège de ‘simplement communiquer’, puis, s'“ils” ne comprennent pas, alors à l'un des dicastères de la curie d'entrer dans la danse, puis, si etc.) et également assez fin stratège pour faire monter en puissance ‘ecclésiale’ et médiatique le synode sur la synodalité, attirer et détourner toute l'attention du monde entier sur “son” synode et assécher ainsi toute possibilité au Synodaler Weg allemand de poursuivre sa voie autonome, à l'écart du grand synode de l'Église universelle, sauf à se dénoncer par là-même et avec toute la force de l'évidence comme un courant schismatique. Il lui sera alors difficile de ne pas se jeter, sous une forme ou une autre, plus ou moins à même de préserver sa fierté, dans l'immense fleuve du synode des évêques. C'est d'ailleurs d'ores et déjà la voie que lui trace et assigne explicitement le communiqué du Saint Siège, qui rappelle au passage, le point n'est nullement anodin, que seul le synode est canoniquement habilité à prendre des décisions pour l'Église dans les domaines de la doctrine et de la morale.
Regardez le recouvrement – certes partiel, mais néanmoins important – des deux processus en 2023 ici et là. L'un des deux avalera forcément l'autre, je crois, et la balance ne penche pas en faveur du Synodaler Weg.
J'aurais presque envie de m'exclamer déjà “Bien joué!”, même si je n'ignore pas combien est prématurée et illusoire toute réjouissance que la réalité n'a pas encore authentifiée de son sceau. Qui vivra verra.
Cordialement.
Pacem tuam da nobis, Domine

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