Jusqu'ici, l'avortement pouvait bénéficier d'une base constitutionnelle. Mais en l'espèce, ce que la Cour suprême a reconnu hier (dans la page 69 de la décision), c'est le fait que "la Constitution ne confère pas un droit à l'avortement".
La Cour n'est ni "pro-life", ni "pro-choice" comme l'explique le juge Kavanaugh dans son opinion: elle constate simplement que l'on ne peut donner à l'avortement de caractère constitutionnel et qu'il revient donc au peuple et à ses représentants élus de trancher la question. L'avortement n'a plus de parapluie constitutionnel, ce qui est en soi une victoire.
Concrètement, cela ouvre (et couvre surtout !) la possibilité pour les Etats d'adopter des législations restrictives sans craindre une annulation par la Cour suprême au nom de l'inconstitutionnalité de cette interdiction puisque l'avortement est désormais privé de fondement constitutionnel. La Cour répond ainsi aux différentes démarches entreprises depuis quelques années par certains Etats américains.
Cette décision est à la fois prudente, mais courageuse, car elle laisse les Etats trancher et dans certains de ces Etats, les "pro-vie" ont fait un long travail qui a permis ce revirement d'abord à la "base", puis au "sommet". D'autres aspects ont joué: comme le fait que la médecine démontre qu'il y a déjà quelque chose de vivant dans un foetus. Ce progrès de la recherche médicale scientifique a joué dans cette décision.
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