heureux, mais pour oublier qu'ils ne le sont pas.
Les hommes n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n’y point penser.
Nonobstant ces misères, il veut être heureux, et ne veut être qu’heureux, et ne peut ne vouloir pas l’être. Mais comment s’y prendra‑t‑il ? Il faudrait, pour bien faire, qu’il se rendît immortel. Mais ne le pouvant, il s’est avisé de s’empêcher d’y penser.
Je ne fais offense à personne en ne citant pas l'auteur.
Je répète souvent la première phrase à mes élèves, histoire de parler Français une fois dans l'heure.
Et je le pense très fort quand je vois des personnes, même dans le cadre familial, faire la queue leu leu ou taper des mains. Rien de pire que les repas de mariage où la joie et les rires sont de circonstance (mais quand on sait que les mariés ne cohabitaient pas depuis trois ans...).
Pour vous divertir, lisez les aphorismes de Cioran. Si vous n'en connaissez, j'en ai une paire. J'imagine que le neo-index l'a déjà inscrit au catalogue...
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