de doctorat ... Quantité d'interrogations avaient surgi et l'excuse officielle de santé mise en avant ne m'a jamais convaincu, comme je l'ai écrit ici en 2013 et d'autres ont dit de même (ex. Phlippe Levillain etc.). On se rappelle de Vatileaks qui s'efface presqu'instantanément après l'élection de François. On se remémore le rapport resté secret confié à une commission cardinalice ad hoc, on a maintenant les multiples galeries du "rabbit hole" de l'affaire McCarrick qui touchait encore secrètement Rome et l'Église américaine etc. Une partie des scandales a éclaté sous le pape François (Becciu, l'affaire maltaise, la Papal Foundation, l'enquête de Frédéric Martel ...) mais tout cela couvait depuis des années et des décennies.

2011 est en effet une autre date pivot mais on pouvait encore considérer que Benoît XVI demeurait, en fléchissant, sur sa ligne d'herméneutique de réforme de la continuité du fait des nombreuses gloses déployées autour de la rencontre pour éviter une lecture "Abou Dhabi" justement.
La négociation-clef avec la FSSPX piétine en 2011 et connaît un premier blocage notoire mais elle reste sur le bureau du Pape : Benoît XVI n'a pas encore capitulé, il cède du terrain aux opposants de son orientation, c'est un fait.
Ce fléchissement ambigu était perceptible dans la nomination du sulfureux Mgr Fisichella au dicastère créé pour lui en 2010 pour la promotion de la Nouvelle Évangélisation, Conseil dont les prérogatives sont renforcées fin janvier 2013 par le même Benoît XVI et en 2017 par le pape François.

Or Mgr Fisichella est lui aussi une anticipation du pontificat bergoglien, notamment par l'éviscération et la refonte totale de l'Académie pontificale pour la Vie dont Fisichella avait été membre pré-bergoglien en quelque sorte, anticipant le discernement d'Amoris Laetitia sur le terrain très sulfureux - à tous les sens du mot - de l'avortement. L'épisode Fisichella peut se lire aujourd'hui comme un jalon vers l'ère de Mgr Paglia.

Fin 2010 à mars 2013, il y a un abandon progressif des orientations fondamentales que le cardinal Ratzinger avait défendu vaillamment depuis 1969-1970.
2012 reste pour autant le "moment Paul Reynaud" de Benoît XVI, son 16 juin 1940, où découragé et impuissant, il abandonne la lutte et se résout à l'armistice avec le puissant courant de l'herméneutique de rupture ouverte.

En somme le repli commence fin 2010 et s'accélère en débâcle en 2012 avec capitulation actée par la résignation au 28 février 2013.

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