Martin Mosebach, catholique traditionnel allemand et auteur de plusieurs livres, s'exprime dans Neue Zürcher Zeitung,

La condition des prêtres, selon Mosebach, a été fortement affaiblie par l’assouplissement de la discipline traditionnelle imposée aux prêtres. Avant le Concile, ils étaient obligés d’offrir le Sacrifice de la Sainte Messe quotidiennement, et ils avaient aussi d’autres mesures de soutien dans leur vie.

Littéralement, du jour au lendemain, l’ordre qui caractérisait jusque-là la vie quotidienne d’un prêtre a été renversé. La soutane et le col romain du prêtre ont disparu – le prêtre est devenu invisible en public. L’obligation de célébrer la Sainte Messe quotidienne a été abandonnée – seuls ceux qui connaissent la Tradition catholique peuvent apprécier le soutien disciplinaire que cette pratique quotidienne, combinée à l’obligation de faire des confessions fréquentes, est capable de fournir. De même l'abandon du bréviaire, etc...

A cause de ce manque de structure et de discipline, un prêtre pouvait plus facilement tomber dans les tentations.

« Aucun des derniers papes, explique-t-il, n’a résisté à cette érosion du sacerdoce catholique, même s’ils ont proclamé le contraire ex cathedra. Il ne faut pas dire qu’un prêtre dans la tradition classique ne peut pas devenir l’auteur d’une infraction sexuelle – il y en a eu à tout moment, même dans le strict respect – mais on peut très bien comprendre qu’il est plus facile pour un prêtre ancré dans la discipline traditionnelle de maîtriser ses tentations.

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