Bonjour Raoul,
Détrompez-vous sur au moins un point : on peut très bien être moderniste ou, en tout cas, plus partisan qu'opposé au neo-modernisme apparu dès les années 1930, et, "en même temps", déplorer les conséquences du déferlement de ce neo-modernisme au-delà des limites à l'intérieur desquelles on a cru et espéré qu'il était possible de le maintenir régulé.
Balthasar, de Lubac, Maritain, Paul VI étaient, incontestablement, des neo-modernistes, en ce qu'ils étaient bien plus pour que contre l'affranchissement de la philosophie d'inspiration chrétienne et de la théologie catholique, à l'égard de l'aristotélico-thomisme (cf. Garrigou-Lagrange), mais cela ne les a nullement empêchés de déplorer certains abus ou excès néo-catholiques post-conciliaires, dès l'année 1965.
S'ils l'ont fait plus souvent en privé qu'en public, ou s'ils ne l'ont pas fait davantage, cela a été par crainte des conséquences, par crainte de donner des arguments aux adversaires de la réconciliation du catholicisme avec la modernité, ou par crainte de porter atteinte à l'unité de l'Eglise, mais cela ne signifie en aucun cas que la dégradation de la situation, à partir de 1965, leur a donné satisfaction.
Par ailleurs, je suis de ceux qui maintiennent que Benoît XVI n'a pas eu le choix, mais a commis la grave erreur, amplement antérieure à sa démission, de n'avoir pas préparé sa succession.
Bonne journée.
Scrutator.
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