, laquelle catégorie est moins soupçonnée...
L'une de vos questions est assez lunaire, puisque j'appartiens à la catégorie des mâles qui ont donné le bain à leur enfant dès la maternité. Je sais que la chose est indigne de certains catholiques, comme de passer l'aspirateur ou de se lever à table le dimanche devant monsieur l'abbé en dehors du service du vin.
Je n'apprends pas à un enfant qu'un mâle est par nature un prédateur. C'est ma responsabilité d'adulte et accessoirement de chrétien que de ne pas le mettre en difficulté (de la même manière si je suis chargé de son âme, je ne l'envoie pas à l'aumônerie locale si elle est nulle ou mal fréquentée). Je mets en garde, oui, une jeune fille naïve et bien éduquée de ce qui peut intéresser un adulte ou un adolescent un peu trop entreprenant. Cela évitera accessoirement, comme dans les années 60 où l'on apprenait rien dans les familles catholiques des campagnes, de tomber enceinte au premier ravissement.
Mais par politesse, même avec des neveux et nièces, j'évite les situations qui pourraient se prêter à une équivoque et des paroles non-maîtrisées de l'enfant ou de l'adolescent. C'est le bon sens. Je n'accompagnerai personne à la plage, pour s'habiller, se laver ou aux commodités. Evidemment !
(les mauvaises langues diront aussi que cela m'évite de supporter les enfants des autres, ce qui n'est pas faux, mais qui n'est que la cerise sur le gâteau...)
De nos jours, et même avant pour ce qui me concerne, un père n'a pas à conduire une louvette ou une guide, seul à seul, dans sa voiture. On se débrouille pour faire autrement et on ne disserte pas.
Le confessionnal est à cet égard un lieu, certes récent dans l'histoire, qui mérite d'être ré-utilisé partout.
La chambre d'un séminariste, en principe, ne devrait être fréquentée par personne d'autres que lui et c'est l'affectataire qui devrait en faire le ménage. Idem dans les couvents.
Il y a les règlements, puis ceux qui s'en affranchissent, supérieur compris.
Les profs de musique à la maison ! Evidemment !
Il faut changer si ce n'est pas le cas, ou alors ne plus s'étonner de rien. Et je n'ai pas besoin de la commission Sauvé. Je remets en place toute femme qui me ferait la leçon si elle s'octroie le droit, elle aussi, de rester seule avec une ou un élève dans une salle.
Il y a aussi des jeunes gens qui veulent pousser à la faute pour nuire pour x raison, un surveillant d'internat, un professeur, que sais-je ? Dans les vestiaires de gymnase... Et des jeunes femmes ou des plus âgés qui projettent leurs fantasmes sur un prêtre. Cela peut conduire au harcèlement, au chantage, à la mythomanie... et au suicide du prêtre (j'en connais un l'an dernier, blanc comme neige). Il y a des personnes naïves, même majeures et vaccinées, qui pensent qu'on s'intéresse à elles uniquement pour leur cerveau et leur génie personnel.
Le tropisme pro-clandestin pour les jeunes hommes noirs ou turcs ou arabes m'a toujours paru très gonflé, surtout de dames de 60 ans et même de couple... Un site mal-pensant montré régulièrement en Europe que telle "hébergeante" a été saignée par son hôte. Ouvrirait-on enfin les yeux si la clandestine avait 22 ans ?
Des amis prêtres me disent que non. D'autres sourient, un peu gênés. Désolé, il existait autrefois l'âge canonique pour les gouvernantes de prêtres et même pour une soeur de prêtre. Lire le magnifique "Les anges noirs" de Mauriac.
Qui lui aussi s'y connaissait en tentation, de manière moins déclarée que Julien Green...
Comme Mauriac a dit une fois (c'est sans doute apocryphe): si je l'avais été, j'aurais adoré.
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