1. Je ne participe à aucun lynchage, ne demande la tête de personne et suis opposé à toute judiciarisation de propos qui n'enfreignent nulle loi. Ce qui ne m'empêche pas d'examiner par ailleurs si l'accusation d'antisémitisme est fondée ou non. Cela pour Meneau.
2. Et ceci pour Peregrinus
S'il s'agit d'un moyen détourné, c'est qu'il n'y a pas d'affirmation incontestablement antisémite. L'antisémitisme tient à une interprétation - non nécessaire - que l'on donne de la pancarte, ce qui signifie que l'on fait à son auteur un procès d'intention
Oui, Mme Fristot a bien fait usage d'un moyen détourné (insinuation ou suggestion, comme vous voudrez) et, dès lors, soutenir que son propos a, entre autres, une visée antijuive est nécessairement une affirmation contestable, ainsi que vous le dites. Mais ce n'est pas pour autant un procès d'intention
stricto sensu, parce que des éléments objectifs vont bien dans ce sens et permettent de soutenir raisonnablement/rationnellement que telle était bien sa visée.
C'est précisément ce qu'il y a de particulièrement retors dans l'insinuation/suggestion: elle vous accule à mettre en cause l'intention du locuteur (à lui faire un procès d'intention, si vous y tenez) qui, lui, en cas de mise en cause, ne se fera par faute de vous l'imputer tout en se disculpant par là même de ce qui, néanmoins, a bel et bien été son intention réelle. L'insinuation ou comment avancer un propos sans l'assumer… Bien pratique et confortable, n'est-ce pas?
Quant au reste, je reprends volontiers l'excellente formule de Fenestri:
Vous pensez que je suis naïf, je pense la même chose de vous (sur ce sujet !). Nous ne parviendrons pas à nous convaincre.
Cordialement.
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