Bonjour et merci, JVJ.
Grâce à vous, j'ai visionné la vidéo relative au happening consternant qui s'est déroulé à Saint Patern, à Orléans, en juin 2019.
A partir de là, on doit s'interroger sur la direction donnée et sur les domaines soumis à la notion de style synodal.
Je me demande s'il n'y a pas un lien entre ce que le théologien jésuite Theobald appelle "le christianisme comme style" et cette notion de "style synodal".
Ici.
Ici..
Mais je me demande aussi, et surtout, si la notion de style synodal est la plus appropriée, et s'il ne faut pas plutôt lui préférer la notion de praxis pentecostale.
Je précise que quand je parle de praxis, je ne pense pas à cette expression dans son acception marxiste et/ou léniniste, et que, quand je parle de praxis pentecostale, je ne pense pas à une praxis qui serait pentecostale dans la mesure où elle imiterait ou s'inspirerait exactement ou globalement d'une praxis protestante pentecôtiste.
A mes yeux, une praxis ecclésiale pentecostale, une praxis diocésaine pentecostale, est une praxis au contact et au moyen de laquelle on donne à croire, ou on laisse entendre aux fidèles que la canalisation de leur expérience, de leur foi vécue, grâce à une convivialité démesurée, dérégulée, désordonnée ou désorientée, est en mesure de leur permettre de faire en sorte que l'Eglise du Christ commence "aujourd'hui" ou commence "ici et maintenant".
Or, à qui et à quoi donc ces fidèles sont-ils fidèles, ou en quoi donc sont-ils continuateurs et héritiers, non amnésiques ad intra ni acritiques ad extra, s'ils s'en remettent ou s'ils se soumettent à une praxis pentecostale qui les amène à concevoir qu'ils vivent ensemble un happening à caractère, pour ainsi dire, fondationnel ?
En tout cas, à qui donc fera-t-on croire qu'il est facile ou possible, pour des catholiques conservateurs ou traditionnels, d'avoir voix au chapitre au point d'avoir une influence plus ou moins importante, puis au point de pouvoir "faire passer des amendements" porteurs de maintien en vie d'un minimum de fondamentaux du catholicisme, dans le cadre d'une praxis pentecostale indirectement plus transformatrice en profondeur que rénovatrice en surface ?
En effet, je ne suis pas sûr qu'il soit possible de contribuer d'une manière féconde à "l'assagissement" de néo-catholiques, plus partisans qu'opposés à l'inclusivisme périphériste, et dont on peut penser, grâce à cette vidéo sur le synode à Orléans, qu'ils sont "en roue libre"...
Je n'en dis pas davantage, remerciant dès à présent tout liseur, ayant plus de connaissances que moi, qui voudra bien compléter ou corriger les éléments de réflexion qui précèdent.
Bonne journée.
Scrutator.
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