ou des gens qui, par leurs écrits (et attention à internet !), ont raconté que Vatican II détournait de la foi ou était un concile douteux ou que Bergoglio etc.
Paix liturgique est aussi irénique que le PC qui appelait à signer pour la paix dans le monde en 1960... Je suis d'accord, ceux du bord opposé qui ont la charité plein la bouche, feraient parfois peur à des tchétchènes... PL se voit comme un groupe de pression, tu parles ! Et en principe, l'Eglise n'est pas une démocratie.
Les multiples chapelles et chapellicules du monde traditionnel sont une chance pour les ennemis de la liturgie traditionnelle.
Je vais me rendre durant les vacances dans la paroisse bi-ritualiste St-Patern de Vannes, que je trouve formidable avec un vicaire de choc (ex-FSSP). La messe traditionnelle y est très belle, sans toiles d'araignée et gens qui font la tête, qui ont la nuque raide.
Mais c'est exactement ce que le pape vomit, ce qui est dingue ! Pourtant, les gens qui quittent l'église pleine de la messe NOM le dimanche à 10 h 55 ont les mêmes têtes que ceux qui arrivent pour la messe traditionnelle (ou inversement). On voit aussi le confessionnal dédié à l'évêque, le lundi si je me rappelle. Eglise très soignée et propre, comme souvent dans le Morbihan.
Je n'ai rien lu sur ce que pendait Mgr de Vannes du dernier motu proprio.
Il y a un mystère de plus dans l'Eglise : pourquoi des prêtres en soutane fort classiques dans la doctrine et leur manière de célébrer (je pense notamment à la plupart des St-Martin, à des prêtres bien structurés intellectuellement qui vomissent La Croix), n'ont jamais reçu le MP de Benoît XVI et l'ont trouvé dès le début totalement déconnecté. Ils ne suivent pas l'ancien pape qui a écrit que la crise était d'abord liturgique. Eux diront doctrinal, en traitant la liturgie en douzième position.
Jamais Communio n'a pondu le moindre article sur les déviances liturgiques (et souvent doctrinales) ces dernières années. Ils s'accrochent encore au concile en faisant croire qu'il est sauvable globalement. Quand François III interdira pour de bon la messe de St-Pie V, je n'aurai aucun scrupule à lui tourner le dos, car encore hier, malgré la perfection du prêtre NOM, la flûte traversière, la vieille qui chantait et l'autre qui a fredonné dans mon dos toute la messe, m'ont insupporté prodigieusement. Les gens, dont des dizaines de scouts d'Europe, étaient à genoux au sanctus, mais pas les vieux. Beaucoup de vieux, devant moi au transept sud, ont parlé jusqu'à la dernière seconde avant le début de la messe. C'était bordélique. Des filles d'autel ou de la nef, je ne sais plus, étaient très sages, mais étaient en arc de cercle devant le choeur. Elles sont très pieuses et adorables, apportent les vases sacrés, donnent le geste de paix (dont je me moque), mais ce n'est pas tout à fait cela, la messe.
Une gamine a communié pour la première fois, très pieusement, sur un prie-Dieu avec un autre prêtre en surplis qui tenait le plat sous la langue.
Magnifique.
Mais pourquoi ces prêtres bien charpentés n'ont ni la liberté ni probablement le goût de dire, de temps à autre, la messe de St-Pie V ?
Concedo : le refus de concélébrer une fois par an et évidemment de savoir dire la messe de Paul VI comme si c'était une chose abominable, ne peut se comprendre quand on est un prêtre qui n'a jamais appris que la messe de Paul VI ou qui y est passé. La messe de Paul VI vue comme une "sous-messe", ou la messe "autrement" comme le veut Anne S., est une appréciation violente. Dans les diocèses qui n'ont plus que vingt prêtres incardinés et trois africains, la messe de St-Pie V est la cadet des soucis des évêques et du clergé. Persécuter ceux qui diraient cette messe, même en ces diocèses, serait évidemment dégoûtant au possible. Des prêtres traditionnels sont sous-sous-employés en 2021.