Il me semble que François Devaux a visiblement subi une véritable injustice. Maintenant, il réagit avec ses tripes et son coeur. Ce qui peut nous étonner et nous choquer. Mais ce qui se comprend assez logiquement.

Après, dans cette crise tout aussi systématique que celle qu'elle dénonce, il y a cette dynamique concurrentielle entre les "portes-parole" potentiels qui s'expriment aussi parce que si l'un ne parle pas, c'est le "voisin" qui récupère le créneau de l'indignation sur les chaînes télévisées.

Si François Devaux est un authentique témoin - dont la vie est marquée par l'horreur -, Anne Soupa ou Soeur Véronique Margron sont moins concernées par les abus (que je sache, elles n'en ont pas subi). Ce qui me laisse un peu dubitatif dans ce jeu déclamatoire où il faut émettre la proposition la plus radicale de réforme de l'Eglise au point de friser le sacrilège ou le mépris de l'aspect surnaturel de l'Eglise. D'où ma réaction un peu estomaquée où mon risque de mettre tous les "plaignants" dans le même sac.

Au passage, je suis un peu surpris par certaines personnes qui, pour tourner en dérision le rapport de la CIASE, se mettent à affirmer qu'un viol ce n'est pas grave et que cela se surmonte (lu sur Facebook sur le mur d'une animatrice de Radio courtoisie). Je veux bien que notre époque soit à la pleutrerie et à la pleurnicherie, mais les souffrances humaines sont bien réelles.

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