D'abord je n'ai pas répondu à votre question parce que "je ne vis pas complètement dans le monde", étant retraité à la campagne et en outre interdit de toute vie dans le monde par la dictature nazitaire (ce qui ne me gêne que peu à vrai dire), et parce que la bonne réponse est: "on fait ce qu'on peut" !

Mais, puisque le fil continue, si je ne peux pas répondre au présent je peux répondre au passé. Lorsque je suis revenu à l'Eglise j'ai eu comme père spirituel un moine qui m'a mis dans les mains un bréviaire (monastique de 1955) sans rien dire. C'est devenu mon livre de prière. Les premières années je pouvais facilement dire tout le bréviaire, parce que j'étais maître de mon temps. Puis il y a eu une période où je ne pouvais plus en dire qu'une partie, voire une toute petite partie. Puis il y a eu une dernière période de ma vie de salarié où j'ai pu de nouveau dire le bréviaire intégralement. Ce que j'ai évidemment continué de faire à la retraite. A ceci près que je me suis installé près d'un lieu de culte traditionnel et que si jusque-là le moment fort de ma journée c'était les matines et les laudes, aujourd'hui c'est la messe...

Je crois que si on a le choix il faut choisir le bréviaire monastique, ou un bréviaire romain d'avant 1911 (j'en ai d'ailleurs trouvé un récemment, très beau et pas cher, chez Brunet - librairie Pierre Brunet 20 rue des Carmes, Paris 5e) parce que la première révolution liturgique a été le fait de saint Pie X. Non seulement il a complètement bouleversé le psautier, et coupé en petits bouts de très nombreux psaumes qui ne méritaient pas ce saucissonnage, mais en outre il a démantibulé le bloc 148-149-150 qui a toujours été considéré comme un seul psaume, et qui a donné son nom aux laudes tant dans la liturgie latine que dans la liturgie byzantine. Il y a ainsi des jours dans le bréviaire de 1911 où le mot "laudate" ne figure pas dans les laudes...

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