Eh bien c'est bien parti pour ne pas aller vers les simplifications...
Vous pourriez ajouter aussi le fait qu'elles font aussi des études et ont une activité salariée.
Elever dix enfants comme autrefois au Québec et en Irlande, avant de préparer les chaussons de Monsieur le soir, c'était tout de même plus enviable. Les grossesses doivent être les plus rapprochées possibles, car Dieu etc. Et ce système permettra de donner à l'Eglise comme encore dans les années 50 deux religieuses et un prêtre.
Ma grand-mère n'avait pas de machine à laver, cassait la glace au lavoir pour laver les affaires de ses bien trop nombreux enfants et n'a jamais eu de voiture. Et elle sera enterrée par des laïcs, car elle n'est pas député ou ministre.
La dimanche, le mari paysan jouait aux cartes pendant que la femme, seule, s'occupait de sa propre mère paralysée, des sept enfants, du repas, du linge et du jardin. Il se trouvait parfois un curé qui fréquentait trop les châteaux et les salons bourgeois pour dire à ces femmes épuisées, qu'elles devaient honorer le Jour du Seigneur. D'autres prêtres comprenaient qu'il valait mieux se la fermer et de ne pas accabler ces pauvres femmes qui marchent de nos jours le dos très courbé et qui n'ont jamais eu le temps d'ouvrir des livres le soir. Elles étaient trop fatiguées. Et quand on a des vaches, il faut traire chaque jour, matin et soir (je dis cela pour ceux qui connaissent la campagne par leur résidence secondaire et par "Martine à la ferme").
L'amour est un doux concept après 60 ans de mariage. L'interdit du divorce par la pression sociale et par l'interdit appris au catéchisme.
Les mâles, évidemment, sont toujours patients et d'une droiture parfaite, ils ont toujours le souhait de soulager leur épouse dans les taches matérielles même si le concile de Trente a dit que la femme devait tout faire... et qu'elle devait accoucher dans la douleur sans en tirer de plaisir.
Il n'y a qu'un Jésuite pour dire que l'amour est un acte de volonté.
Les mariages d'amour sont une invention récente. Comme le mariage avant le XIIe s. est une chose assez étrange, au sens où on l'entend comme le sacrement que l'on connaît aujourd'hui.
Je me suis longtemps interrogé sur les veufs qui se remariaient, et je continue.
J'ai connu un couple de deux veufs, remariés, parfaitement admirable et très chrétien.
Je ne juge pas, je m'interroge. Quand on aime quelqu'un aux sens CHARNEL et CORDIAL, on l'aime encore par-delà la mort. Je voyais/vois quelque bigamie dans le remariage d'un veuf ou d'une veuve.
Et à la résurrection des corps glorieux, je préfère ne pas m'interroger sur les carambolages.
Je m'interroge tout haut et je ne demande pas qu'on soit admiratif de ma prose, loin de là.
Comme Balzac, Barbey d'Aurevilly, Green et Greene sont sur ma table de chevet, je suis prêt à comprendre toutes les formes amoureuses (ou presque) qui puissent exister entre deux personnes, pas seulement de sexe opposé...
Les romans de prêtres déchus tombant amoureux ou devenus père ne sont pas les moins beaux, quand l'auteur est à la hauteur.
Je sais qu'ici certains demandent, avant de daigner aimer, le carnet de famille avec vaccins et appréciation de Monsieur le curé, certificats de baptême dans la bonne chapelle...
D'autres jureront qu'ils n'aiment pas avec passion, car la passion est diabolique et éphémère.
Je plains, sincèrement, les laïcs endurcis qui n'ont jamais aimé et qui n'ont jamais été aimés. Par pitié, qu'on ne sorte pas que Marie au Ciel m'aime comme son enfant etc. Je connais, merci, mais j'aime plus le clavecin que le pipeau.
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