répété à longueur d'années liturgiques aura plus fait pour détourner les fidèles honnêtes de la FSSPX et de "la tradition" que bien des écrits modernes, tant les énormités y sont nombreuses. Quelques perles:

Paul VI n'a évidemment jamais affirmé qu'"au culte du Dieu qui s'est fait homme nous avons substitué le culte de l'homme qui s'est fait Dieu". Il a simplement précisé, dans le discours de clôture, qu'au lieu de proférer des anathèmes, la première s'est penchée sur la seconde selon le modèle du bon samaritain.

Le Concile Vatican II n'a jamais "renié très clairement la Sainte Trinité" ni dans Lumen Gentium ni ailleurs. L'extrait cité sur les musulmans fait expressément référence à la doctrine de l'ignorance invincible (ch. 16 "ceux qui, sans qu’il y ait de leur faute, ignorent l’Évangile du Christ et son Église") et se conclut par une invocation de la "Grande gloire de l’unique et indivisible Trinité" (ch. 47).

Le Concile ne dit pas non plus que "tout sur la terre doit être ordonné à l'homme et non à Dieu" (LG n 16: "Enfin, pour ceux qui n’ont pas encore reçu l’Évangile, sous des formes diverses, eux aussi sont ordonnés au Peuple de Dieu").

On n'échappe pas enfin au rappel du "complot de la Haute Vente" dont personne n'a vu les documents depuis Crétineau-Joly mais qui semble constituer un dogme de l'intégrisme catholique. Ce prétendu complot, dans son machiavélisme niaiseux, n'est d'ailleurs pas sans rappeler les Protocoles des Sages de Sion, complaisamment diffusés par Mgr Jouin et Mgr Benigni dans l'entre-deux guerres, avec les conséquences que l'on sait sur les consciences catholiques.

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