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A. Cionci: On reviendra aux catacombes tel que prédit par Benoît XVI
par Chicoutimi 2021-07-24 06:29:07
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Voici un texte d'Andrea Cionci publié dans le Libero et traduit par le père Walter Covens sur son blog Praedicatho:

Il a aboli la messe en latin, bien sûr. Les catho-conservateurs éludent la question : Ratzinger a-t-il abdiqué ou non?

On en reviendra à la célébration clandestine de l'ancienne messe, "dans les catacombes", comme l'a dit Benoît XVI.

Par Andrea Cionci, le 17 juillet 2021

"L'affrontement final entre les modernistes et les conservateurs portera sur la messe en latin": nous l'avions déjà écrit en février et maintenant, conformément à la feuille de route, il s'est produit ponctuellement. Dès son retour de l'hôpital, dans le silence des médias (à quelques exceptions près), Bergoglio a donné suite à ce que l'on craignait depuis quelques mois: le coup de grâce à l'identité catholique. Le motu proprio "Summorum Pontificum" publié par le pape Benoît XVI en 2007, qui avait consciencieusement restauré (et libéralisé) la messe en latin, a été annulé. Bannie des églises paroissiales, la messe catholique par excellence, celle qui s'est développée harmonieusement depuis les temps apostoliques, ne peut être célébrée qu'exceptionnellement sur demande à l'évêque. Donc, pratiquement, PLUS JAMAIS.

C'était déjà difficile sous Ratzinger : bien que ce soit un droit des prêtres, les évêques ne l'ont jamais encouragé; mais maintenant la messe "vetus ordo" va disparaître complètement (du moins visiblement), étant donné le climat de soumission craintive des cardinaux envers Bergoglio. Cependant, elle recommencera à être célébrée "dans les catacombes", de manière clandestine, exactement comme Benoît XVI l'a prédit, car au moins certains prêtres ne renonceront pas facilement à la messe de Jésus-Christ.

Mais où sont le "dialogue", les "ponts", la "miséricorde" ? La justification avancée par François est que la messe vetus ordo "produit des divisions"; la dure réalité est cependant que les catholiques orthodoxes, comme des naufragés sur un radeau, se sont rassemblés ces dernières années autour de la messe latine - la seule à offrir des "garanties de catholicité" absolues - après les bouleversements doctrinaux, magistériels et liturgiques opérés par Bergoglio lui-même.

Quiconque a eu l'occasion d'assister à une messe ancienne s'est rendu compte qu'il s'agit pratiquement de la liturgie d'une autre religion: une célébration sacrificielle, théocentrique, pleine de beauté et de mystère, très éloignée de celle, anthropocentrique, de Paul VI, qui a été écrite à une table avec des protestants pour la faire ressembler, autant que possible, à un "souper" luthérien. La messe tridentine, avec ses vêtements splendides, ses bougies, son encens et le prêtre face à l'autel, a toujours été considérée comme de la fumée aux yeux des modernistes, qui ont toujours été pro-luthériens et peu enclins à croire à la transsubstantiation.

En fait, le motu proprio de François est aussi un GRAVE OUTRAGE au pape Benoît XVI, qui est toujours vivant et lucide: Summorum Pontificum avait été l'acte le plus significatif de son pontificat et Bergoglio l'a annulé sous ses yeux.

Mais la mesure n'est pas surprenante si ce n'est pour ceux qui continuent - à chaque fois - à "tomber des nues" et à se scandaliser: il s'agit d'une étape clairement inévitable dans l'opération de démantèlement de l'identité catholique en vue d'une nouvelle religion mondialiste, "inclusive" et syncrétiste puisque, selon les déclarations de François, "il n'y a pas de Dieu catholique" et qu'il ne faut pas gaspiller la crise pour "construire un nouvel ordre mondial".

Si les modernistes font la fête, le "petit reste" fidèle au seul Benoît XVI sourit, trouvant là sa pleine confirmation; la position la plus pénible sera celle des traditionalistes/conservateurs liés à la messe latine qui, tout en critiquant férocement Bergoglio, le reconnaissent comme le pape légitime.

Ceci, malgré la renonciation de Ratzinger, qui prend juridiquement l'eau de tous côtés, malgré les indices très lourds, dont les phrases brevetées de Benoît XVI, qui laissent penser qu'il n'a JAMAIS démissionné et qu'il reste le seul vrai pontife. Une surdité incompréhensible: des juristes, des théologiens, des canonistes, des latinistes, des journalistes ont écrit des dizaines de livres et d'articles et ont fait des déclarations importantes pour démontrer que la renonciation de Ratzinger n'est pas valide, pour mettre en évidence comment Benoît lui-même envoie des messages continus pour nous faire comprendre, des prêtres ont été excommuniés, des évêques ont dit des choses très graves, mais le sujet est comme s'il n'existait pas, comme s'il s'agissait d'une question secondaire.

Au contraire, la clé de tout est là : si Benoît XVI n'a pas abdiqué, François est un antipape, il n'a jamais existé en tant que pontife et tout son travail s'évapore. Vice versa, s'il n'y a pas de lumière sur l'abdication de Benoît, APRÈS FRANÇOIS, UN AUTRE ANTIPAPE SUIVRA, et l'Eglise, telle que nous la connaissons, sera finie pour toujours. De nombreuses personnes pensent qu'"un pape meurt, un autre arrive", mais elles se trompent lourdement. Vous comprenez qu'il ne s'agit pas de "pinailler". Eh bien, en ignorant, année après année, le quaestio magna, aujourd'hui la question est devenue brûlante, et nous devons dire adieu à l'ancienne messe.

"Ubi Petrus, ibi ecclesia" : clarifier qui est le vrai pontife est un débat terriblement inéluctable que, pourtant, presque tous les catholiques, laïcs et religieux, font semblant de ne pas voir, souvent par souci d'une vie tranquille. Comme si le fait de suivre un pape ou un anti-pape faisait finalement peu de différence. Comme si le Saint-Esprit pouvait se prêter à assister un antipape parce que "c'est comme ça".

"Il n'y a qu'un seul pape", dit Ratzinger depuis huit ans sans jamais expliquer lequel des deux, ce qu'a également confirmé récemment l'archevêque Gänswein, et ce ne pourrait être que lui, de manière réaliste, mais le sujet reste tabou, avec une stratégie d'évitement médiatique qui verse dans le ridicule. (Le cas journalistique le plus passionnant du millénaire, "percé" en entier, mah).

Parmi les milliers d'indices clairs fournis par le pape allemand, le plus significatif est la phrase (qui a fait le tour du monde) que nous avons identifiée dans le livre d'entretiens "Dernières conversations" (2016) où Benoît fait une référence évidente à sa prétendue démission: "Aucun pape n'a démissionné depuis mille ans et même au premier millénaire, c'était une exception". Étant donné que 6 papes ont abdiqué au cours du premier millénaire et 4 au cours du second, Ratzinger nous dit explicitement, avec une référence historique savante, qu'il a seulement renoncé à des fonctions pratiques, mais qu'il n'a pas du tout abdiqué, tout comme ces très rares papes qui, au cours du premier millénaire, ont été chassés par des antipapes, mais sont restés papes.

Ainsi, les conservateurs qui reconnaissent François comme pape - le fameux "una cum" - sont aujourd'hui écrasés par un âpre conflit intérieur. En effet, l'article 892 du Catéchisme de l'Église catholique prévoit que l'Esprit Saint assiste également le pontife de manière ordinaire, et pas seulement lorsqu'il parle (très rarement) ex cathedra. Ergo, le Saint-Esprit assiste inévitablement François non seulement sur la Pachamama, les bénédictions aux couples homosexuels, les affections avec la franc-maçonnerie et mille autres "innovations" doctrinales, mais aussi sur l'abolition de la vraie, classique, traditionnelle Messe catholique de rite romain, celle laissée par Jésus-Christ et les Apôtres.

Ce qu'il leur reste aujourd'hui, c'est une messe post-conciliaire non seulement affectée par les anciens abus liturgiques, mais "mise en œuvre" avec les récents changements de Bergoglio: les "frères et sœurs" politiquement corrects, un Notre Père modifié et une "rosée" inquiétante invoquée dans la deuxième prière eucharistique pour consacrer le pain et le vin. Les chrétiens parlaient de rosée au 3ème siècle, puisque la théologie du Saint-Esprit, qui viendra un siècle plus tard, n'existait pas encore. Inexplicable, donc, la restauration d'une métaphore complètement obsolète, qui, toutefois, COMME PAR HASARD, est partagée avec la franc-maçonnerie. La rosée est en fait un élément alchimique-ésotérique de première importance, qui a toujours été chéri par les francs-maçons.

Il y a donc trois cas de figure : soit le catéchisme est faux, soit le Saint-Esprit s'est "modernisé-maçonnisé" et n'aime pas la messe en latin, soit François n'est pas le pape. Désolé, mais la logique est objective.

Maintenant, selon la feuille de route qui a commencé il y a huit ans et qui a peut-être été prophétisée il y a 4000 ans, jusqu'à Padre Pio, nous pourrions même nous risquer à quelques prédictions: les prochaines étapes devraient aller dans le sens d'envoyer la Transsubstantiation, le tout dernier rempart catholique, aux oubliettes, en créant la soi-disant INTERCOMMUNION avec les protestants. Une fois l'identité catholique définitivement démolie, ce sera au tour d'une "Conférence internationale interreligieuse", ou quelque chose de similaire, de créer un espace où la fameuse religion du Nouvel Ordre Mondial pourra être réalisée. Une conspiration ? Ça suffit, s'il vous plaît. La plupart des théories de conspiration les plus fantaisistes dans la sphère catholique ont jusqu'à présent été réalisées selon un dessein précis, et celui-ci est prouvé.

Nous verrons donc quel sera le "seuil de tolérance à la douleur" des conservateurs et combien de temps la question clé de la démission de Benoît XVI continuera d'être ignorée par le haut clergé.''

Source

     

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