si on s'intéresse au concile en France.
Ou encore au XIXe siècle.

Les universitaires ne sont plus anticléricaux et si vous suivez les conférences du malicieux Professeur, vous verrez qu'il avance des faits que jusqu'à présent seuls les Lefebvristes et l'aile conservatrice osaient avancer.

Cela doit bien faire mal aux dents de certains, y compris des nostalgiques des courants catholiques de gauche (qui pour moi n'avaient plus rien de catholiques) et de leurs fameux fruits...

C'est un Professeur des Universités qui publie des livres, qui n'a pas de chapelle à défendre bêtement dans un sens ou dans l'autre. Il connaît son affaire et l'aborde par le XIXe siècle, ce qui est toujours bon signe. Il aime les chiffres et les pourcentages, pourquoi pas. Le médiéviste fait sans. Je me méfie des enquêtes sauce Boulard. Il a le mérite de dire que les évêques et le chanoine ont torpillé la suite des enquêtes pour ne pas constater que les années du concile et d'après-concile ne collent pas du tout avec les prévisions... On voit que l'Eglise n'aime pas regarder la Vérité en face ni les chiffres, sauf pour demander aux paroissiens fidèles de contribuer à la caisse.

Il a publié aussi de brèves études, notamment une délicieuse dans la revue des Jésuites parisiens au sujet de la nouvelle religion dominicale du sport. Il faut lire aussi ses propres comptes rendus, notamment dans la RHEF, comme ceux du Professeur Fabrice Bouthillon. Deux universitaires libres, et on en connaît d'autres !

Il serait bon que des professeurs de séminaires et des évêques le lisent. Je ne suis pas certain qu'ils prennent le temps ou même qu'ils aient le goût des livres d'Histoire.

Les conférences en ligne sont vraiment délicieuses. Je vous recommande celle donnée à la catho d'Angers par exemple. Il doit y avoir des dames aux cheveux gris gênées par le propos...

C'est Cuchet qu'il faudrait inviter à Lourdes pour secouer le beau monde (certains évêques n'ont pas besoin de l'être, ils connaissent la pyramide des âges des fidèles et des prêtres...).

Il a aussi un physique plaisant et une grande aisance, l'oeil qui frise, ce qui change d'autres personnes convoquées dans les médias pour parler de l'Eglise au XXe siècle. Cet universitaire - j'insiste - inspire une grande sympathie et ses travaux sont évidemment très sûrs.

La fin de la prédication sur les fins dernières eut évidemment des répercutions considérables. Il loue à mon goût bien trop les travaux de Delumeau qui, pour un médiéviste, a raconté autant de bêtises sur le Moyen Age, qu'un Le Goff. Sur recommandation de GC, j'ai lu Les historiens et la foi : bof, bof, bof. Je n'ai rien compris au texte de Chaunu, et le seul article intéressant fut celui d'un universitaire luthérien alsacien. Le bouquin piloté par Delumeau se garde bien d'interroger certains historiens du christianisme un peu trop marqués, en dehors du pasteur Chenu...

De nos jours, quand quelqu'un meurt, il est de bon ton de dire, même dans l'Eglise, qu'il est déjà auprès du Père et dans les bras de Marie. C'est censé apaiser. C'est surtout hérétique et mentir. A quoi bon dès lors dire des messes, prier pour les âmes (du Purgatoire...). La pastorale de la peur dirait les vieux lecteurs de gauche de Delumeau. Pour un médiéviste de 2021, cette pastorale n'a absolument aucun sens historique. Delumeau est un totem qu'on n'ose pas trop dégommer, alors on n'en parle pas, comme Le Goff encore encensé par ses derniers disciples déjà bien âgés et sans descendance.

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