On peut dire que le Concile de Trente n'a évidemment pas arrangé les choses, mais l'histoire du schisme est très complexe. Et très longue. J'ai étudié l'histoire de saint Jean Chrysostome et l'on peut voir que lorsqu'il fut chassé de Constantinople il fut remplacé par un patriarche qui était un ami du patriarche d'Antioche et du patriarche d'Alexandrie, qui étaient tous les trois contre Rome (au point de déchirer des documents romains et de tuer des envoyés du pape).
Il y a deux dates importantes: 1054, l'excommunication réciproque à Constantinople; 1484: le synode orthodoxe qui rejette le concile de Florence.
Le synode de 1483-84 était théoriquement panorthodoxe: il y avait les patriarches d'Antioche, de Jérusalem et d'Alexandrie. Mais, de l'aveu même des orthodoxes, il y eut ensuite de nombreux exemples d'"intercommunion" (sans parler de l'exemple particulier d'Ohrid). On voit ainsi, notamment, que parmi les patriarches d'Antioche certains étaient inféodés à Constantinople, d'autres étaient en communion tacite ou explicite avec Rome. Il faudra attendre 1724 pour qu'il y ait une vraie rupture, quand les partisans de l'union à Rome élisent un patriarche et que quelques jours plus tard les partisans de Constantinople en élisent un autre.
En dehors du cas de Constantinople, le schisme n'est devenu total qu'au XVIIIe siècle.
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