la vérité est qu'il y a eu un autoritarisme certain du clergé catholique, d'ailleurs appuyé, dans les deux cas, sur un catholicisme plus identitaire que réellement spirituel.
Tout en souscrivant à une bonne part de ce que vous écrivez, je suis toujours embarrassé par ce genre d'affirmations. Sommes-nous si assurés de la pureté de notre propre foi, de l'authenticité de notre vie intérieure, pour tenir ce langage ? Peut-être notre conscience ne nous reproche-t-elle rien en la matière ; mais nous ne sommes pas justifiés pour autant. Je ne suis pas certain que notre catholicisme français soit moins identitairement ou sociologiquement déterminé : ce qui ne veut pas dire que la vie spirituelle y est nécessairement factice ou superficielle.
Qu'il y ait eu des faiblesses, des fragilités dans le catholicisme irlandais, c'est indiscutable, sans quoi il n'en serait pas là aujourd'hui. Néanmoins, que celui qui est debout prenne garde de tomber.
J'ajouterais d'ailleurs, à propos de la mémoire du cléricalisme et de ses excès, qu'il faut prendre en compte la réécriture du passé à la lumière de la rupture qui s'est produite, en Irlande depuis les années 1980, au Québec pendant la révolution dite tranquille : bien des choses qui étaient probablement vécues paisiblement sont devenues a posteriori de grandes noirceurs épouvantables.
Peregrinus
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !