j'attends d'autres points de vue, sans mettre en doute pour le plaisir ce que vous dites. Près de 500 pages à assimiler.
Luc Perrin, qui connaît très bien l'Eglise aux Etats-Unis, pourrait se faire les dents sur ce pensum.

Comme c'est l'Eglise qui commande et rédige ce texte, on peut toujours mettre en doute la sincérité du propos (la Vérité ne doit pas relever de la défense d'une boutique et on connaît par milliers les auto-justifications de l'Eglise au long de son histoire).
Je n'ai pas le temps ni les capacités de discerner qui a rédigé, enquêté. J'espère que le jésuite pro-LGBT des Amériques n'a pas été enquêteur en chef...

J'attends dans les heures qui viennent une lettre de Mgr Vigano adressée aux évêques de la chrétienté pour se défendre...

J'y reviens encore : sa mise en cause de l'élection du pape est scandaleuse. Ici j'ai lu des choses de personnes qui priaient Benoît XVI en lieu et place de François à la messe, ou qui donne du Bergoglio pour mieux le rabaisser.
Certains se servent de Vigano - dont il ignorait l'existence il y a encore quatre ans - pour dézinguer l'Eglise dans ses membres romains et régler leurs comptes avec l'Eglise "conciliaire".
C'est amusant, car un Roger Peyrefitte, qui connaissait bien les milieux curiaux par un Mgr français, n'hésitait pas dans ses romans des années 50 à montrer les pétaudières à l'ordre de Malte ou à imaginer (i-ma-gi-ner) un archevêque ou un curé en soutane collectionneur d'images pédo-pornographiques (comme on ne disait encore pas alors). Il faisait son Martel pour annexer à lui ces milieux.
Les détraqués et les criminels n'ont pas attendu le concile pour donner libre cours à leurs turpitudes. Un évêque en soutane, l'un des derniers de France, était réputé pour sa violence. Il a notamment frappé un très saint curé (en soutane jusqu'à sa mort vers l'an 2000) qui en a perdu la raison et fut mis dans la maison de retraite diocésaine dès les années 60. Ce curé ne pouvait plus articuler un mot. A la suite de ce tabassage en règle, l'évêque fut poussé par quelques personnalités du diocèse à donner sa démission dans sa 72e année. Soit il le faisait, soit il était dénoncé. Le mot de départ dans la semaine religieuse est assez courageuse, car l'évêque parle de ses problèmes psychologiques et du fait qu'il n'a pas aimé ses prêtres. Cet évêque n'était pas du tout un agité du concile, auquel il participa vers la fin. Cet exemple pour dire que les violents et les pervers n'ont pas été formés "par" l'esprit conciliaire. Des instituts très tradis ont leur sadique : leur formation et leur rite n'ont rien arrangé. Chacun pourrait citer des évêques qui pleurnichent au micro dans leur cathédrale et qui sont des autoritaires dans leur bureau quand ils convoquent un prêtre injustement accusé (cela peut mener au suicide) ou quand ils interdisent - sans effet... - aux prêtres de participer à telle chose. Il y a des évêques qui sont charitables et doux devant les caméras et les dames. On peut être ferme et savoir ce que l'on veut sans être raide et sans coeur.

Si Vigano a eu des confidences de cardinaux, ceux-ci sont aussi odieux et indignes, car il était de leur devoir d'invalider l'élection ou de se plaindre, de casser le processus, que sais-je ? Il est très facile a posteriori de dire qu'il semblerait que, de rédiger une phrase où le mot conclave et celui de maçonnerie se trouvent ensemble. Normalement, les cardinaux jurent de ne rien révéler du scrutin et du reste. On connaît certains d'entre eux qui ont rendu compte des votes dans leurs journaux ou mémoires...

On pourrait chanter l'air de Figaro en le remplaçant par Vigano... Ce dernier semble partout dans la tête de certains. Comme si l'oracle parlait et délivrait ses bons points au fur et à mesure. Ce qu'il a fait au cardinal Sarah était déjà indigne et offensant pour ce cardinal.

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