Pardon mais sur ce sujet, je ne suis pas sûre de penser comme vous. Charlie Hebdo est un groupe de journalistes blasphémateurs, et il est légitime de leur refuser le droit au blasphème, dans une société digne de ce nom, humaniste et civilisée. Le blasphème ne fait clairement pas partie de mes valeurs, et si on ne peut peut-être pas l'interdire (quoiqu'en Alsace il existe une législation à ce sujet), on peut néanmoins le désapprouver et le bannir des mentalités. Qu'on puisse rire des religions (nous avons nos propres recueils de blagues, Dieu est humour par exemple, que j'aime beaucoup), c'est une chose. Qu'on puisse les injurier à longueur de page en est une autre. Personnellement, je ne défendrai pas Charlie Hebdo, qui pratique le blasphème au dernier degré (difficile d'imaginer pire que cette caricature de la Sainte Trinité que j'ai eu le malheur de voir passer il y a un certain temps), et j'ose dire que je comprends le malaise des autres religions vis-à-vis de ces injures permanentes (sans toutefois cautionner bien évidemment les meurtres qui sont venus en représailles).
Saint Louis dans son testament, demande à son fils que personne ne puisse blasphémer en sa présence, sans qu'il en tire aussitôt vengeance (ma paraphrase est à la limite de la citation de mémoire). Cela signifie bien qu'on ne peut s'attaquer à l'honneur de Dieu, ou au sentiment religieux impunément. La France se trouve déshonorée par cette attitude post-Voltairienne qui, au nom de la lutte contre le fanatisme, insulte ce que nous avons de plus cher.
Si nous oublions qui est Dieu, le diable lui-même nous le rappelera en hurlant que Dieu est grand, dans ses vociférations infernales. L'enfer n'est pas athée. La France a délaissé le culte que nous devions à Dieu, l'enfer lui-même lui rappelle son existence. Craignons la colère divine.
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