Merci pour cette référence que je ne connaissais pas :
les statuts des chapitres généraux, du moins ceux d'avant 1520 que j'ai lus il y a bien longtemps, prévoient des dispenses pour que le prédicateur assisté de son socius puisse dire sa messe privée sur un autel portatif quand il quête et prêche dans une diète.
Elle prouve que cet usage est ancien et était conservé. En effet, on n'aurait pas imaginé célébrer au grand autel dans les paroisses un rite autre que le romain, ce qui a du sens, et les autres rites sont tolérés aux autels latéraux, pour des messes privées et lues.
Je concède qu'aujourd'hui, la pénurie de prêtres fait qu'un dominicain soit amené pour le salut des âmes à célébrer pour une communauté paroissiale. Le bon sens voudrait qu'il renonce aux particularités de son rite et utilise le missel et le rite local. Les différences sont marginales. On voit bien la fraternité Saint-Pierre à Lyon célébrant le romain et le lyonnais (le lyonnais par indult, l'autorisation a été demandée, car en principe le rite de la FSSP est le romain où qu'elle soit) sans difficultés insurmontables. Situation nouvelle justifiée par la sauvegarde d'une riche tradition liturgique qui serait perdue autrement.
On ne peut en effet pas troubler les fidèles avec un rite, un missel, un chant différents du leur sans motif grave.
Il m'est arrivé de chanter dans le graduel dominicain au cours de messes célébrées dans le même rite (on imagine mal un panachage) mais, s'il y avait curiosité de ma part, je le reconnais, on n'est quand même pas dans une situation normale, les chantres sont supposés chanter de mémoire et avoir un livre pour s'aider.
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