Quelle comédie que cette histoire! Mais si au moins c'était drôle! En réalité, c'est une tragi-comédie, puisque vous pouvez avoir de gros problèmes en Transnistrie si vous écrivez le roumain en caractères latins. Des écoles roumanophones ont été fermées de force par les autorités séparatistes russes à cause de ça. La version officielle est que le "moldave" est une langue de la Transnistrie mais pas le roumain. Or le "moldave" s'écrit en cyrillique. Si vous utilisez l'alphabet latin, vous utilisez le roumain et alors on ferme votre école, puisqu'elle enseigne dans une langue non reconnue en Transnistrie.
Cette volonté d'imposer cette fantomatique langue "moldave" aux roumanophones n'est pas nouvelle: elle remonte à l'annexion russe de la Bessarabie en 1812. Ça fait deux siècles d'oppression culturelle. L'impérialisme russe en Transnistrie (et même dans le reste de la Moldavie) n'est qu'une resucée de celui que pratiquaient déjà les tsars et que l'Union soviétique a perpétué. Mais je vais m'arrêter là parce que, sinon, on va sans doute m'accuser d'être "russophobe", l'accusation qui tue. De même que les media occidentaux idéologisés vous empêchent de vous exprimer en vous lançant à la tête que vous êtes "homophobe" ou "islamophobe", de même les officines de propagande que sont Spoutnik et Russia Today ont forgé ce terme de "russophobie", destiné à faire taire tout esprit critique vis-à-vis de la Russie. Pour moi, je m'en tiens au dicton "Qui aime bien châtie bien".
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