Les anecdotes dont vous me parlez, je parie qu'elles remontent à plusieurs années. Depuis que le long "règne" du président Smirnoff est terminé, pas mal de choses ont changé, aussi bien à l'intérieur de cet État fantoche qu'à ses frontières. On passe maintenant la ligne de démarcation sans problème, presque comme on va au marché. C'en est désespérant de banalité pour qui se prenait (comme moi, je vous l'avoue) pour un "héros" à "oser s'aventurer" dans cette terra incognita. Le contrôle se fait en quelques minutes, même pour les Occidentaux et aussi bien à la sortie qu'à l'entrée. Les garde-frontière transnistriens aussi bien que les soldats russes ne tentent même plus de vous soutirer 10 ou 20$. Rien du tout. Et il y a en tout état de cause un officier russe anti-corruption qu'on peut appeler. Je vais vous retrouver son numéro.

Mais tout se passe très normalement, vous savez. Il n'y a qu'à voir le nombre de voitures transnistriennes qu'on aperçoit en Moldavie libre: cette frontière est devenue très passante. Des tas de sociétés transnistriennes envoient chaque jour des camions de l'autre côté de la "frontière": c'est très fluide. Un autre signe de cela: à la gare routière de Chişinău (Piața Centrală) une marchroutka part toutes les 20 minutes pour Tighina (Bender) et Tiraspol: c'est presque un métro! Cela dit, on est serré comme des sardines dans ces marchroutky et mieux vaut prendre le train mais il ne circule que le weekend. Là encore, la ligne Chişinău-Tiraspol-Odessa a été récemment équipée de trains confortables et modernes (avec wifi et tout et tout): les Moldaves n'auraient jamais consenti cet investissement pour une frontière opaque, aléatoire et dysfonctionnelle. Bref, allez-y et je puis même vous recommander de petites agences de voyages locales très sympa, qui vous proposeront de jolies visites thématiques.

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