1. Je ne conteste pas du tout la fraude du Lancet, arme d'attaque dans le conflit d'intérêt qui oppose Didier Raoult à l'INSERM, Gilead etc. Une fraude est une fraude, je n'ai aucune nuance à apporter là-dessus.

2. Pour le tri des malades en EPHAD, il est possible que vous ayez raison et qu'il s'agisse là de la face la plus sombre de l'épidémie. Un scandale éclatera peut-être, mais sans doute pas seulement en France.

3. Didier Raoult ne parle pas, contrairement à vous, d' "agissements criminels" de la part du ministre. Il dénonce certes un attentisme, l'absence de dépistage et le refus de traiter préventivement à l'hydroxychloroquine associée à l'azithromycine qui aurait pu (il n'est pas totalement affirmatif) sauver des vies.
C'est le journaliste, que vous dites exécrer, qui veut l'enfermer dans ce que le Pr. Raoult lui-même qualifie de "déduction fausse".

Le Plaquénil (hydroxychloroquine) a été inscrit à la liste II le 15/01/2020. Certains y ont vu quelque noir complot, j'y vois au contraire une décision opportune a posteriori. Vous auriez eu des morts si les gens s'étaient soignés avec en auto-médication en se ruant sur les pharmacies comme pour les substituts nicotiniques en avril.

Le traitement à l'hydroxychloroquine n'est pas anodin (contrairement à ce que j'ai cru moi-même au départ avant d'en parler avec un médecin) : risques indésirables graves, cardiaque et psychiatrique notamment, tout comme cette autre "quine", le Lariam (méfloquine) dont un artiste de variété (Stromae) a témoigné des effets délétères sur sa santé mentale.

Voir : https://www.legeneraliste.fr/actualites/article/2020/05/15/des-troubles-neuropsychiatriques-rapportes-en-espagne-chez-des-patients-covid-sous-hydroxychloroquine_322713

Cet autre document non suspect, car écrit bien avant la crise : https://journals.sagepub.com/doi/pdf/10.1177/0961203314558863

However, despite the observation by the authors, the use of hydroxychloroquine has been associated with psychiatric symptoms in patients with auto-immune or infectious diseases. Mood disorders, including suicidal ideas and psychotic symptoms, were described in 1977 by Good et al.2 with the use of chloroquine, hydroxychloroquine and amodiaquine.

L'association avec l'azithromycine est contre-indiquée par principe (allongement de l'intervalle QT). La balance bénéfice-risque n'était a priori pas du tout favorable, et à prouver même encore aujourd'hui en attente d'études supplémentaires, ce qui a probablement fait reculer le gouvernement devant les risques et l'absence d'utilité avérée. Un liseur médecin, Donapaleu, a exprimé ses réserves sur ce traitement à plusieurs reprises sur le forum. Je vous invite à (re)lire ce qu'il a écrit.

4. Le décret sur le Rivotril (clonazepam) permettait de le substituer au midazolam couramment utilisé en réanimation qui était ou risquait d'être en pénurie. Moins maniable cependant en raison de sa demi-vie longue, les effets sont moins facilement réversibles. Voir cet article du SB : https://www.lesalonbeige.fr/soins-palliatifs-et-analgesiques/
qui répond à celui-ci : https://www.lesalonbeige.fr/lutilisation-du-rivotril-et-ses-risques-euthanasiques/

Il est habituel et nécessaire qu'un patient sous respiration artificielle soit sédaté et même analgésié, c'est sans rapport avec une volonté euthanasique.
https://www.srlf.org/wp-content/uploads/2015/11/0301-Reanimation-Vol12-N1-p053_061.pdf

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