Cher Professeur,
Permettez-moi de penser qu'il y a une voie médiane, qui déteste le péché et souhaite l'anihilation de la Seconde Pornocratie, comme vous dites, mais en même temps qui refuse de se faire manipuler par un pseudo-prophète, qui se taille une posture de sainteté et de martyr au milieu d'un monde qui rêverait de le tuer. Il sert peut-être plus la cause du diable, en divisant toujours plus la tunique sans coutures du Christ. Je ne dis pas qu'il faut rester dans une unité béate au mépris du bon-sens, et de la foi. Je pense simplement qu'entre ces paroles dont on ne sait pas exactement pourquoi elles sont dites, dans quel but et avec quelles intentions, et la complaisance coupable vis-à-vis du péché, il y a une autre voie: In medio stat virtus, disait notre grand Aristote.
Je déteste le péché. Celui qui est le mien et celui des autres. Cependant, je suis au regret de vous dire que je ne cautionne pas ces tentatives de récupérations par un archevêque dont les paroles sont vraies, en tout cas pour ce message-ci. Mais qui ne sont pas dites avec des intentions au-dessus de tout soupçon. Encore une fois, il me semble qu'il y a une via media, si je reprends une expression employée par Newman.
Excusez-moi, je me répète. Mais je tiens à vous dire que, sans aucune complaisance avec la dépravation des évêques dont vous parlez, je ne souhaite pas néanmoins que ce soit Vigano qui fasse figure de prophète inspiré, car je ne sens pas quelque chose de vrai chez lui. Je ne le sens pas, si j'ose dire. Je n'ai pas confiance. J'en ai plus envers Mgr Schneider par exemple.
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