concile est tombée sur vous !...

Il est vrai que j'aurais dû préciser qu'il s'agissait d'une rediffusion, c'était fondamental à la bonne compréhension de ceux qui ne jurent que par le neuf. Dans "Manon des sources", tel était à la recherche de l'au-then-ti-que.

Hier, je ne sais plus du coup si "Touche pas au grisbi" était une rediff".

J'espère que ce soir vous ne verrez pas la grosse poule qui d'habitude nous parle de dessous crapoteux qui ravivent de vieux souvenirs à certains. En revanche, vous verrez Hélène Becquet, jeune et exceptionnelle historienne de la Révolution française et de la Restauration (elle a calmé plus d'un universitaire nostalgique de Robespierre, par sa rigueur et sa relecture des sources, parfois même sa lecture de sources négligées). HB a produit bien des études qu'il faudrait avoir lu, et une biographie chez Perrin de Louis XVII. On sait qu'on est sur du solide, et, sans surprise pour ma part, on découvre la saloperie de ce temps passé (ou Louis XVIII bien content que le neveu soit mort dans une grande misère morale et physique).
Quand HB écrit, ce n'est pas de la propagande catho ou royaliste, mais il se trouve que les milieux précités peuvent s'y retrouver avec aisance. C'est même leur devoir moral que d'aller vers des auteurs indépendants de toute chapelle, qui essaient de faire au mieux leur métier. Je vois mal HB corriger de manière anonyme des notices de whiskaspaidia (humour du lundi pour helléniste du dimanche).

Le petit milieu tradi devrait fournir des… fournées de clercs - et pourquoi pas de laïcs - aussi pointus que le regretté abbé Quoëx, et dans tous les domaines, mais d'abord en liturgie… J'ai fait réclame ici et ailleurs du travail solidissime d'un valeureux jeune prêtre de la FSSPX (qui arrive à se faire agonir pour ses travaux par des satellites aigris et nullissimes de sa mouvance, ce qui est fortiche…). Qu'on ne me dise pas que ce clergé est plus débordé que le clergé diocésain et je crains qu'entendre un professeur au séminaire débiter sa lecture d'un cahier ou du dernier article de je ne sais quelle mauvaise gazette, sert bien à former des prêtres. Quand on ne se frotte pas à des milieux étrangers à son nid, on ne risque pas de faire de l'apologétique convaincante, si au départ la connaissance commune n'est pas là. Si un prêtre tradi était aussi docteur en philosophie et était publié dans des revues extra-ecclésiales à comité de lecture, le vicaire général du coin ferait attention. Je n'ai rien contre les braves curés formés autrefois dans le séminaire diocésain, ils furent de bons prêtres. L'anti-intellectualisme de l'Eglise depuis les années 60 ne concerne pas que l'Eglise "conciliaire". Un grand ami théologien et historien, mort à 94 ans, se lamentait que dans son abbaye, aucune moine ne prenne la relève. Il me disait même que ses travaux n'intéressaient personne depuis la mort de son confrère du même âge…

HB est professeur en prépa au lycée Carnot de Dijon (c'est donc mieux que d'être à l'Université, car les élèves travaillent…), et chartiste formée à bonne école (comme chacun sait, il y eut aussi à Dijon une Ecole des Chartes au XIXe s. pendant quelques années).
Mort à Carnot, soit dit en passant. La propagande républicaine, comme toujours.

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