Je n'avais pas pensé à ces aspects de second degré, Mgr Bätzing non plus.
J'ajoute que les études solides, anciennes, bien documentées ne montrent pas "un épiscopat" allemand.
Il y avait plusieurs tendances (et deux conférences épiscopales par ailleurs) : parler d'un épiscopat est absurde.
On oublie l'opposition pré-1933 de l'épiscopat dans son entier cette fois : interdiction d'appartenir à la SA en 1932, mesure levée au moment des négociations pour le Reichskonkordat de 1933.
On oublie Mgr von Preysing évêque de Berlin, réputé pour son opposition au nazisme.
On omet la participation institutionnelle à la rédaction de l'encyclique Mit brennender Sorge de 1937. Les archives ont été étudiées et plusieurs évêques allemands ont été consultés par Rome lors de l'élaboration de l'encyclique.
L'instruction de lire l'encyclique en chaire malgré l'interdiction du régime qui a valu des poursuites et arrestations en masse en 1937.
On oublie toutes les formes de résistance passive à de multiples niveaux : Mgr Groeber à Fribourg en Brisgau était plutôt pro-nazi en 1932-1933 mais il a évolué vers l'opposition. En 1943, il prévient les Alsaciens d'un plan de rafle des couvents du Gauleiter Wagner. Il a été d'une grande bienveillance envers les séminaristes alsaciens qu'il accueille après 1940.
L'opposition ouverte (en chaire) et plus discrète en même temps de Mgr von Galen est aussi bien étudiée. Il soutenait un centre clandestin qui éditait des tracts et il était dans le collimateur personnel d'Hitler tenté de le liquider mais qui a remis cela à la victoire tellement sa popularité était grande. De cela nous avons aussi les preuves.
Déduire de l'absence de condamnation fracassante d'un régime totalitaire que les évêques étaient des adhérents et des soutiens convaincus est prodigieusement stupide.
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