penser autrement, pour les avoir lus…
Il serait amusant de voir les éminents thomistes de la province de Toulouse et quelques solides enseignants assignés au couvent de Fribourg, venir en place publique claquer le bec de l'ancien provincial. Il ne faut pas croire que le frère parle au nom de tous les Dominicains de France. Les professeurs de l'Angelicum ne sont pas des charlots, mais des frères brillantissimes.
Son ancien socius, le fr. Lavigne, n'était pas bien édifiant non plus. Je l'ai entendu dire des choses odieuses, dans les murs du couvent de Dijon qu'il voulait à tout prix fermer (avant de le louer à sciences po puis de le vendre pour une plus-value des plus intéressantes, aujourd'hui le couvent refondé par mon compatriote Lacordaire est un hôtel de luxe).
Congar est un dangereux conservateur à côté de ce frère.
La province de Lyon a fusionné avec celle de Paris pour sauver les meubles. Je tiens à disposition tous les actes des chapitres provinciaux depuis Lacordaire. Les années 60-80 sont édifiantes pour la province de France, avec toutes les expériences et les abandons.
Une jeune génération de frères, hélas formés à Strasbourg ou à Lille dans leur noviciat, est plus "classique" que le fr. Eric. Le couvent de Nancy, premier restauré par Lacordaire en France, est en sursis depuis des années.
Quand le provincial de France sévissait, il savait, comme moi et tout lecteur du Saulchoir et des archives provinciales, qu'un éminent frère du lieu vivait extra claustrum avec un homme. Il y a des tolérances qu'il serait douloureux de rappeler au frère prêt à s'insurger de tout, avec La Croix qui sert toujours aussi bien la soupe.
Si vous voulez savoir ce que pense le courant mainstream de la province, lire le fr. Thimothy Radcliffe… ou Mgr Raffin ! L'ancien maître général, ancien provincial de France, médecin de formation, a brillé par sa transparence et ses cols roulés.
Je suis particulièrement attaché aux Dominicains, d'hier et d'aujourd'hui. Même en France, les Dominicains sauvent les meubles pour leur recrutement, par rapport aux familles franciscains ou carmélitaines par exemple.
J'ai envoyé à l'un d'entre vous le témoignage d'un frère relatant les années 68-69 à Angers où le doyen de la faculté de théologie, dominicain, manifestait drapeau noir en tête.
J'ai connu aussi des frères admirables et même formidables. Pour ne parler que du 21 janvier, ils se battaient à Dijon pour prêcher la messe qui s'y disaient, avec drapeau fleurdelysé au chœur ! Ils étaient travailleurs, par les livres, et prêchaient de manière droite.
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