parfaits, si j'ose les juger, et ces prêtres s'éloignent fort peu de leur missel, voire pas du tout !
Il leur arrive même de porter la soutane et de célébrer par ailleurs la messe de St-Pie V (ou pas)...
Et quand bien même ne diraient-ils pas cette messe, j'ai compté et je compte des prêtres de grande valeur qui célèbrent la messe de Paul VI. Et parmi eux se trouvent évidemment bien des évêques.
J'espère que vous avez connu comme moi nos derniers curés de campagne, morts ces dernières années ou décennies, qui avaient peut-être abandonné jusqu'au col romain et qui n'en étaient pas moins d'humbles travailleurs dans la Vigne du Seigneur.
Qui écrira sur leurs vies et leurs ministères ?
Quand un prêtre aujourd'hui enterre un enfant ou marie un jeune couple, fait le catéchisme ou récite son bréviaire dans son église, repeint une grille de communion, coupe des fleurs dans son presbytère, je me moque pas mal de savoir dans quel rite il célèbre. S'il processionne dans la cathédrale en joignant ses mains et en nouant son étole, je reçois le signe cinq sur cinq. Ce sont eux les braves d'entre les braves. Ou encore je pense à cet ami mort à près de 90 ans, des MEP, mort à Taïwan au milieu de chrétiens qu'il a évangélisé, pour lesquels il a traduit la bible dans leur langue. Ce prêtre fumait comme un pompier, était en civil, avait des serpents dans ses toilettes, vivait de peu. Eh bien, il a tenu et évangélisé. Quand il revenait une fois tous les cinq ans dans mon diocèse natal, il disait la messe pour les mariages de sa famille, en se fichant pas mal des oukases de l'évêque et de la tête des laïcs engagés de la paroisse. Il n'était pas rubriciste, mais sa vie a été celle d'un bon prêtre. Cherchez sur internet le Père Maurice Poinsot.
Le prêtre ne se réduit pas à un rite. Il avait gardé son accent langrois !
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J'ai connu aussi dans une maison de retraite diocésaine de braves saints curés en soutane, à demi gâteux, fidèles à leur tenue, qui concélébraient tant bien que mal. C'était édifiant pour moi. Ils ne sont passés dans votre Fraternité, ni avant 1988, ni après. J'en ai connu un qui a été brisé moralement par un évêque qui était pourtant lui-même en soutane, mais quelque peu violent et autoritaire. Je suis allé à ses obsèques vers l'an 2000 alors qu'il avait perdu la tête sous les coups de son évêque au moment du concile ou peu après : il n'était pas bienséant de remuer le couteau dans la plaie pour en savoir davantage et je ne suis qu'un laïc. Omerta, là encore…
La soutane n'est pas un critère de sainteté, même chez un évêque… Ce dernier a dû renoncer à sa charge, d'ailleurs, bien avant l'âge.
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