Rebonjour,
A mon sens, voici trois très graves erreurs d'analyse, et surtout d'appréciation, qui ont été commises au moment du Concile, au moyen d'une partie du Concile, et qui ont été commises, entre autres, par Paul VI, notamment autour de la notion de "culte de l'homme".
Première erreur, de diagnostic : le monde moderne est plus chronologiquement moderne qu'idéologiquement moderne. C'est faux, en ce que c'est avant tout pour des raisons fondamentales et principielles, et non avant tout pour des raisons circonstancielles et conjoncturelles, que le monde moderne, dans le cadre de la civilisation occidentale, a commencé puis à continuer à tourner le dos à Dieu, Père, Fils, Esprit, à Jésus-Christ, à la religion chrétienne, à la contemplation et à la méditation théologales, notamment au profit de davantage de spéculation philosophique et mathématique, d'observation scientifique et d'innovation technologique, mais aussi au profit de davantage de volonté de puissance matérielle, politique, sociale et technique.
Deuxième erreur, de diagnostic : le monde contemporain, après la chute du fascisme, du nazisme et du stalinisme, a commencé et va continuer à devenir de plus en plus humaniste. C'est faux, en ce que le monde contemporain n'est pas devenu avant tout humaniste, mais est devenu avant tout hédoniste, après 1945, et surtout à partir de 1950, ce qui, au demeurant, peut se comprendre, sur le plan axiologique comme sur le plan psychologique, compte tenu de ce qu'a été la période comprise entre 1914 et 1945.
Troisième erreur, de pronostic : "Tous les obstacles (situés entre l'Eglise et son environnement extérieur, ou entre l'Eglise et le monde contemporain) ont été levés par le Concile, donc il n'y a plus aucune raison pour que les non catholiques ne rejoignent pas l'Eglise". D'après Gérard Leclerc, qui l'a précisé un jour sur KTO, c'est quasiment en ces termes que Paul VI s'est exprimé, au moins une fois, devant Jean Guitton, en 1965 ou en 1966...
Cette troisième erreur est souvent commise par tous les catholiques qui s'imaginent, encore aujourd'hui, que c'est avant tout à cause de la doctrine de l'Eglise, de l'histoire de l'Eglise (les Croisades, l'Inquisition,...) de la morale de l'Eglise, etc., que les hommes et les femmes d'aujourd'hui ne sont pas plus nombreux à se tourner vers Jésus-Christ, au moyen de l'Eglise catholique...
Bonne journée.
Scrutator.