Enfin, dire que la reconstitution d’Israël est voulue par Dieu, ne signifie ni approuver tout ce que fait ou dit l’Etat d’Israël actuel, ni abandonner les Chrétiens ou les institutions chrétiennes présentes en Terre Sainte.
Il est possible, comme vous l’expliquez, que le regroupement des juifs en Israël entre dans le plan de Dieu. Cet événement n’est
en soi ni bon ni mauvais, ce sont les intentions des sionistes qui le sont, et en particulier le mépris que cela suppose envers les populations non juives de Palestine (et d’ailleurs...).
Et tout cela me rappelle un texte du P. Saint-Jure extrait de son ouvrage
La divine Providence (extrait qu’il est d’ailleurs possible, ma mémoire étant devenue ce qu’elle est, que j’aie déjà cité sur ce forum !) :
Dieu n’est pas et ne peut pas être l’auteur du péché. Mais n’oublions pas que dans tout péché, il faut, comme disent les théologiens, distinguer deux parts, l’une naturelle, l’autre morale. Ainsi, dans l’action de l'homme dont vous croyez devoir vous plaindre, il y a, par exemple, le mouvement du bras qui vous frappe, de la lange qui vous injurie, et le mouvement de la volonté qui s’écarte de la droite raison et de la loi de Dieu. Mais l’acte physique du bras ou de la langue, comme toutes les choses naturelles, est fort bon en lui-même, et rien n’empêche qu'il ne soit produit avec et par le concours de Dieu. Ce qui est mauvais, ce à quoi Dieu ne saurait concourir et dont il ne peut être l’auteur, c'est l’intention défectueuse, déréglée, qu’apporte à ce même acte la volonté de l'homme.
(...)
Si donc on vous frappe ou que l’on médise de vous, ce mouvement du bras ou de la langue n’étant point un péché, Dieu peut très bien en être et il en est effectivement l’auteur ; car l’homme, non plus qu’aucune créature, n’a l’existence ni le mouvement de lui-même, mais de Dieu, qui agit en lui et par lui : Car c’est en Dieu, dit saint Paul, que nous avons la vie, le mouvement et l'être (Ac. XVII, 28). Quant à la malice de l’intention, elle est toute de l’homme ; et c’est là seulement que se trouve le péché, auquel Dieu ne prend aucune part, mais qu’il permet toutefois, pour ne pas porter atteinte au libre arbitre.
V.