Petit florilège des vicissitudes de la cathédrale de Séez (Normandie), détruite :

1/ Par les vikings (au IXème ou Xème siècle), puis reconstruite par le vénérable Azon, évêque.

2/ Incendiée par accident par son propre évêque Yves de Bellême en 1048. Il faut dire que c'est l'accident bête : la ville et la cathédrale avaient été prises par des bandits, qui avaient fait de cette dernière leur QG, devenu un lieu plus que profane. L'évêque voulant les déloger en enfumant une tour de l'édifice dans laquelle ils étaient montés, choisit de brûler des maisons voisines. Le feu s'est alors propagé à la cathédrale... Inutile de dire qu'il s'est fait remonter les bretelles par le pape Léon IX l'année suivante au Concile de Reims, pour avoir brûlé sa cathédrale !
Comme à Paris aujourd'hui, la cathédrale reçu une nouvelle couverture et a été dédicacée rapidement. Mais les murs ont finalement cédé peu après.
L'évêque pénitent entreprit alors un voyage à travers le monde au bout duquel il put reconstruire la cathédrale.

3/ Pendant un énième conflit Franco-Anglais, la cathédrale flambant neuve est hélas de nouveau détruite en 1174. Puis reconstruite, transformée et consolidée au fil des siècles qui suivirent pour lui donner sa forme actuelle. Plus par içi.

Il ne faut donc ni s'étonner de rien, ni désespérer, mais croire que la folie des hommes détruit au sens figuré comme au sens propre le temple de Dieu. Par bonheur, il est possible de racheter nos fautes. Encore faut-il les voir clairement.

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