je pourrais tenir des heures, pour le rendre présent parmi nous et lui rendre justice.

J'avais oublié de parler de la FSSP, dont le site avait mentionné sa mort. C'était courageux de sa part que d'y aller, mais il tenait sa vie secrète et on ne le chatouillait pas facilement. J'ai encore son adresse strasbourgeoise en tête, heureuse époque où l'on écrivait sur du papier.

J'ai eu l'honneur d'être de ses amis et même de ses proches depuis 1995, mais j'ai regretté de ne pas avoir su pour ses obsèques après tant d'années de souffrance.

J'ai plusieurs de ses livres à la maison, mais je dois dire, qu'en dehors des livrets destinés au scoutisme, je n'ai jamais pu suivre la teneur des ouvrages, faute d'avoir une formation philosophique ou théologique.

Il fait partie de ces prêtres immenses qui ne disaient rien, mais n'en pensaient pas moins en liturgie, formation des prêtres et des diacres, en débandade doctrinale jusque dans les facultés catholiques, en niaiseries, etc.
Il a été le conseiller religieux national des Scouts et Guides d'Europe pendant de nombreuses années, ce qui n'est pas rien, et à une époque où ils sentaient e souffre et... l'intégrisme !

J'ai le souvenir de plusieurs escapades en voiture pour aller voir des prêtres mis au ban de mon diocèse natal, et de lui, son béret sur la tête (c'est vrai !), en train de réciter son bréviaire malgré les virages. Il n'a pas hésité à faire des heures en train pour rencontrer ces prêtres et votre serviteur isolé dans son diocèse.
Il avait une vie d'ascète. Il était le compatriote de Mgr Duchesne à St-Servan, au diocèse de Mgr d'Ornellas, et avait une soeur religieuse à Clamecy dont j'ai appris l'existence en même temps que la mort grâce à la fausse croix d'ailleurs.

Le livre du P. Manaranche avait ébloui le jeune que j'étais qui avait acheté ce livre par hasard à une session à Paray le Monial.
En revanche, je déconseille à tout le monde de se faire confesser par un Jésuite... Désolé pour cette remarque qui sera sans doute jugée stupide et offensante, et chacun comprendra que je ne peux pas en dire davantage.

Chiffres des Jésuites de France d'après le livre que j'ai cité plus haut (il faudrait aussi tenir compte des douceurs imposées par les différents régimes)

1838 : 533
1900 : 3 086
1946 : 3 160
1960 : 2 272
1964 : 1 794
1971 : 1 498
1974 : 1 436
2000 : 680

A l'échelle de la chrétienté, n'a-t-on pas affaire à la famille religieuse d'hommes la plus importante ?

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