Haro est une interjection employée pour designer la clameur émise pour manifester le refus de quelque chose ou de quelqu’un. Les jésuites on fait objet d’une telle répulsion à plusieurs reprises dans leur histoire.

Il suffit d’évoquer les Provinciales de Pascal, qui est un ensemble de dix-huit lettres, en partie fictives, publiées entre janvier 1656 et mars 1657, elles ont d’abord eu pour but de défendre le théologien janséniste Antoine Arnauld, menacé d’être condamné par la Sorbonne, avant de s’orienter vers une critique de la Compagnie de Jésus et, en particulier, de la casuistique laxiste défendue par certains de ses membres.

Un laxisme qu’on peut observer encore aujourd’hui chez certains d’entre eux comme le Père James Martin, nommé par le Pape François consulteur auprès du Secrétariat à la Communication du Saint-Siège, ardent défenseur de la communauté LGBT.

Mais il ne s’agit là que d’une conséquence au niveau de la morale d’une dérive beaucoup plus grave au niveau dogmatique de certains membres de la Compagnie de Jésus bien avant le Concile Vatican II et fustigés par Pie XII dans l’Encyclique « Humani Generis ».

En effet le Père Garrigou-Lagrange avait donné l’alarme auparavant sur la gravité de erreurs philosophiques et théologiques de certains jésuites notables comme les pères : Bouillard, de Lubac, et Gaston Fessard. En quelque lignes il résumait la catastrophe à venir et que nous voyons se déployer actuellement :

« Et où va-t-elle aller cette théologie nouvelle avec les maitres nouveaux dont elle s’inspire ? Où va-t-elle si non dans la voie du scepticisme, de la fantaisie et de l’hérésie ? » (1)

Quand le Pape François s’est qualifié lui-même de fourbe, il n’avait pas en tête la violente diatribe d’un anticlérical enragé (2) du début du siècle dernier qui s’exprimait ainsi à propos des jésuites :

« Fourbes, faussaires, menteurs, ils ont été, ils sont et ils resteront. Ces gens-là sont impénitents, voyez-vous. Il n’y a pas jusqu’aux choses dont ils devraient être les premiers instruits qu’ils ne falsifient sciemment. »

Tous ne le sont pas, mais la diatribe est saisissante et fait froid dans le dos et alors à ceux qui correspondent à cette description on a envie de dire : Haro sur les jésuites !


(1) P. Reginald Garrigou –Lagrange O.P. – Appendice au livre la synthèse Thomiste – 1946.
(2) Emile Armand – Mensonges des jésuites 1901

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