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une importante différence cependant
par Luc Perrin 2018-11-12 10:15:18
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M. l'abbé par rapport à la trame du film.

Ici ce n'est pas tant l'armée yankee - le libéralisme radical occidental en transposition - qui détruit l'Église (que je n'assimilerais pas par respect à la société sudiste esclavagiste ... mais restons dans le jeu de la comparaison), l'agent extérieur a certes sa part mais moindre que dans le film, qu'une décomposition interne.
C'est comme si le Sud s'était auto-détruit, état contre état, plantation contre plantation, et comme si une partie des officiers généraux du Sud avait été des agents travaillant pour l'armée du Nord.

Il y a bien eu, on n'en parle jamais, de très rares états esclavagistes du Sud (4 au départ) qui n'ont pas rejoint la Confédération, ainsi du Maryland plus ou moins sous la contrainte de troupes fédérales très présentes, mais le gros des états esclavagistes a fait bloc dans la Sécession.

Reste à déterminer quelle est la nostalgie de prospérité et de bonheur balayée par le vent bergoglien ? On peut appliquer la métaphore à l'époque 1975-2013, à savoir l'illusion du renouveau wojtylien-ratzinguérien, d'une stabilisation et d'un dynamisme retrouvé de l'Église post-Vatican II sur la base de l'herméneutique de la réforme dans la continuité. Nos amis de la FSSPX diront qu'ils nous l'avaient bien dit, que cette façade comme une demeure de maîtres sudistes n'était que "façade".
Pour ma part, je continue de penser que le dynamisme déployé dans cette période achevée en 2013 n'était pas qu'illusion s'il en comportait aussi beaucoup ainsi que les faits le démontrent aujourd'hui. L'Église américaine passait pour un fer de lance du wojtylisme, avec toutefois des divisions visibles (ex. la rébellion ouverte d'une majorité de religieuses, la dissidence larvée des universités dites catholiques etc.), et on voit bien de nos jours combien sa hiérarchie était atteinte de gangrène, son clergé miné malgré la prospérité apparente et des chiffres plutôt flatteurs au vu du désastre européen.
Ne jetons pas tout si vite : les USA sont bien devenus dans cette période une terre promise pour les traditionalistes romains et séparés, indice que le renouveau sous Jean Paul II et Benoît XVI n'a pas été qu'illusion hollywoodienne.

Il ne fait aucun doute maintenant, après 5 ans, que l'herméneutique de rupture qui a prévalu - dans les faits mais pas vraiment dans le Magistère romain - est revenue au premier plan et qu'elle est vigoureusement encouragée, chose nouvelle même par rapport à 1962-1975 où Paul VI a répudié vertement et le "faux esprit du Concile" contre sa lettre, malgré tous les accommodements à cet esprit qu'il a toléré (liturgie, expérimentations ...), et la "fumée de Satan" infiltrée dans l'Église. Je ne trouve pas l'équivalent de la lettre de louange du 12 octobre 2018 au "noble" cardinal Wuerl dans la production de Paul VI. C'est là, à mon sens, une innovation depuis plusieurs siècles qui nous ramène au temps du XVIe et plus avant à des phases les plus faibles de la papauté médiévale.



     

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 Autant en emporte François par Abbé Néri  (2018-11-10 20:48:54)
      une importante différence cependant par Luc Perrin  (2018-11-12 10:15:18)
          Effectivement par Abbé Néri  (2018-11-12 18:17:17)


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