je m'en réjouis de même.

Deux notules :

a) dans le détail parfois le Malin s'abrite je suis donc attentif aux "détails".

La liturgie en Forme extraordinaire n'empêche pas le péché et c'est dommage mais c'est ainsi : il y a eu des cas qui ont touchés des sociétés traditionnelles et l'une a même été dissoute aux USA pour des faits de moeurs similaires. Ainsi la Society of Saint John a existé de 1997 à 2004 et a été dissoute par Mgr Timlin, alors évêque de Scranton et définitivement par Rome en 2005 à la suite d'accusations sexuelles et de détournement d'argent.

Mais il n'y a pas beaucoup de traditionalistes affichés parmi les évêques et cardinaux mis en cause dans le "11 Septembre ecclésial". Tout au plus Mgr Vigneron qui sans être du tout traditionnel n'avait pas été hostile au motu proprio et Mgr Timlin, évêque émérite.
Toutes les figures de pointe en revanche de la nouvelle orientation ou presque y sont : Danneels c'est ancien, McCarrick c'est établi, Wuerl est mis en cause dans le rapport du grand jury, Dolan vient de saluer Wuerl comme un "grand réformateur dont on a besoin" (sic), Cupich, Tobin etc. Sans compter les cardinaux qui sont à Rome : Farrell et Edwin O'Brien.

b) sur la révolution bergoglienne engagée, je n'ai rien inventé, le cardinal Parolin a parlé au début de l'année d'un "changement de paradigme" et le cardinal Cupich a embrayé avec son style* si personnel :

"But Cardinal Cupich, who last fall co-hosted a conference at Boston College with a number of bishops and lay theologians exploring ways for the church to implement the pope’s family teaching, backed Cardinal Parolin’s analysis, calling “Amoris Laetitia” “a major shift in our ministerial approach that is nothing short of revolutionary.”

[Mais le cardinal Cupich, qui l'automne dernier a été l'un des hôtes d'une conférence au Boston College devant quantité d'évêques et de théologiens laïcs dans le but d'explorer les voies pour mettre en oeuvre l'enseignement pontifical sur la famille, a soutenu l'analyse du cardinal Parolin, parlant d'Amoris laetitia comme un changement majeur dans notre approche pastorale, changement qui n'est rien moins que révolutionnaire.]

Cardinal Cupich described the family as “a privileged place for God’s self-revelation,” and he said church leaders must listen to the lived experience of Catholic families, which “represents an enormous change of approach, a paradigm shift holistically rooted in Scripture, tradition and human experience.”

[Le Cardinal a dit que la famille est "un lieu privilégié pour l'auto-révélation de Dieu" et il a ajouté que les responsables de l'Église doivent se mettre à l'écoute des familles catholiques, ce qui "représente un considérable tournant, un changement de paradigme total enraciné dans l'Écriture, la tradition et l'expérience humaine]

source : America, The Jesuit Review, 5 mars 2018 (en ligne)

Traduction : c'est la fameuse primauté de l'expérimentation sur l'Écriture et la Tradition, la réécriture du Décalogue en substituant la "praxis" sur l'orthodoxie. Vieil air entendu mille fois depuis 40 ans en théologie, en liturgie etc.
Bref la "révolution bergoglienne" ceux qui l'a confessent et la décrivent sans fard ce sont ses agents parmi les hauts placés.

Souhaitons que le pape François prennent conscience des terribles dégâts qu'elle engendre et se détourne du programme Martini-Kasper. Les événements actuels qui sont de purification aussi lui en donnent l'opportunité.

* pour les gaffes de Son Éminence, elles sont passées dans le dictionnaire du langage familier américain ; son nom est devenu synonyme de grosse gaffe.

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