898. Notre divin Seigneur lui découvrit aussi qu'il suffisait qu'elle travaillât seulement quelques heures de la journée pour se procurer le peu de nourriture qui leur était nécessaire, parce qu'ils ne mangeraient plus à l'avenir qu'une seule fois par jour, et cela vers le soir ; car s'ils avaient gardé jusqu'alors un autre régime, c'était à cause de l'amour qu'ils portaient à saint Joseph, et pour ne le point priver de la consolation de leur compagnie pendant les heures de ses repas.
De sorte qu'à partir de cette époque, l'Homme-Dieu et sa très-sainte Mère ne mangèrent qu'une seule fois, vers six heures du soir ; et bien souvent leur nourriture ne consistait qu'en du pain sec ; d'autres fois la bienheureuse Vierge y ajoutait des fruits, des herbes ou du poisson ; et c'était là le plus grand régal du Roi et de la Reine de l'univers. Leur tempérance avait toujours été extrême, et leur abstinence admirable ; mais, dès qu'ils se trouvèrent seuls, ils les poussèrent encore plus loin, et ne s'accordèrent que le choix de leurs simples aliments et la régularité de l'heure à laquelle ils les prenaient. Quand ils étaient conviés à un festin, ils mangeaient un peu de tout ce qui leur était présenté, sans vouloir s'en excuser, commençant dès lors à pratiquer le conseil que le Seigneur lui-même devait donner ensuite à ses disciples pour le temps de leur prédication (1). Notre
921. Elle le servait et l'entourait des soins les plus délicats, comme une amoureuse mère, et lui préparait un frugal repas, dont la très sainte humanité avait besoin à cause de sa réalité et de sa passibilité ; car il lui arrivait quelquefois de passer deux ou trois jours sans manger ni dormir.
1038. Étant à table, le Seigneur et sa très-sainte Mère mangèrent de ce qu'on y servit, mais avec une très grande sobriété, que ne remarquèrent pourtant point les convives. Car, quoiqu'ils n'usassent point de tant de mets lorsqu'ils étaient seuls, ainsi que je l'ai marqué, les Maîtres de la perfection, qui ne voulaient point condamner la vie commune des hommes, mais la perfectionner par leurs exemples, s'accommodaient à tous avec modération et sans aucune singularité extérieure, en tout ce qui n'était point incompatible avec la perfection. Du reste, ce que le Seigneur avait pratiqué dans sa conduite, il l'enseigna par sa doctrine à ses apôtres et à ses disciples, en leur ordonnant de manger, quand ils iraient prêcher, de ce qu'on leur présenterait (1), et de ne point se rendre singuliers comme imparfaits et peu savants dans le chemin de la vertu, attendu que ceux qui sont véritablement pauvres et humbles ne doivent point choisir leur nourriture.
(1) Luc, x, 8.
https://books.google.fr/books?id=rV5GAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=la+cit%C3%A9+mystique+de+dieu&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjlgbLjv8jYAhVOlxQKHT4GBr0Q6AEILjAB#v=onepage&q=manger&f=false
La cité mystique de Dieu: vie de la Très-Sainte Vierge Marie, Volume 4
Par María de Jesús (de Agreda)
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !