Certes, la bulle Quod a nobis décrit le Bréviaire de Quinones ou de Sainte Croix, le qualifie de "prava consuetudo", et l'écarte nommément. Mais que sont "les autres" visés globalement par la prescription de deux-cents ans ?
J'ai eu occasion, pour la province ecclésiastique de Narbonne, de comparer plusieurs bréviaires diocésains imprimés avant 1568 avec les bréviaires manuscrits des mêmes Eglises des XIVe ou XVe siècles. On ne peut, évidemment, tirer d'une étude limitée une conclusion péremptoire. Mais, les livres du XVIe siècle que j'ai pu examiner sont conformes, sauf détails et évolution organique naturelle à leurs prédécesseurs des XIV ou XVe s. Tous peuvent se prévaloir d'un usage d'au moins deux-cents ans. Ils respectent tous la "forme" liturgique de l'office canonial, ce qui n'est aucunement le cas du Bréviaire Quinionanum...qui, en effet, ne ressemble à rien.
Les diocèses et instituts religieux qui ont continué leur liturgie particulière l'ont fait pacifiquement et sans entrave, parfois jusqu'à nos jours.
Donc, à mon humble avis, c'est bien la forme aberrante de Quinones (et des formes qui s'en prévaudraient à l'avenir) qui est visée essentiellement dans la prohibition solennelle, englobante et finale de Pie V.
Je me suis mal exprimé au sujet de la liturgie dominicaine authentique. Lorsqu'elle est célébrée de nos jours, on peut -avec toutes les restrictions mentales possibles- la rattacher plus ou moins avec ce que l'on appelle la "forme extraordinaire". Existe-t-il, d'ailleurs, une "forme ordinaire" actuelle de la liturgie dominicaine ?
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