N'ayant pas lu le livre de Roberto de Mattei, il me semble que les résumés présentés ici laissent circonspects et je pense l'auteur plus nuancé que Philippe Prévost qui avait en son temps enfilé les évènements (toast d'Alger, condamnation de l'AF, Concile) pour trier les papes à son gout de façon un peu rapide et caricaturale au point que rares étaient les pontifes qui avaient grâce à ses yeux. Rappeler les accords entre clericali et moderati menés par le cardinal Sarto à l'occasion des élections municipales de 1894 est important pour montrer qu'il savait se montrer pragmatique à l'égard des affaires publiques (sans pour autant sombrer dans le libéralisme). Il semble que tous les papes ont joué sur différents tableaux (rigueur ou diplomatie) selon les pays. Léon XIII lui-même est demeuré très rigide en poursuivant la politique romaine du non expedit, tout en cherchant de l'autre côté des Alpes à extraire les catholiques français de l'impasse dans laquelle le comte de Chambord les avait entraînés. Puissions-nous nous affranchir du cliché d'un Léon XIII libéral face à un Pie X intransigeant, séparés par un conclave sur lequel des romans entiers ont été bâtis.
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