Je passe rapidement et regrette de ne pouvoir prendre part aux discussions grégoriennes (notamment celle sur l'accompagnement qui m'a fait des irruptions sous-cutanées (au moins!) : évidemment l'accompagnement du grégorien à l'orgue est une hérésie. C'est même beaucoup plus qu'une hérésie : c'est la destruction pure et simple de l'essence de l'esthétique grégorienne (modalité et mélodie) dans nos milieux et la fabrication, à la place, d'une contre-culture musicale qui a fini par se généraliser et s'imposer comme normative. Ce qui est nocif dans ce phénomène c'est que cette néo-culture nous sépare désormais peut-être de manière irrémédiable de la culture de la monodie grégorienne (désormais jugée suspecte), sa beauté propre et sa tradition musicale. Quelqu'un évoquait la polyphonie médiévale et l'ison. Ceux-ci n'ont absolument rien - mais alors rien - à voir avec l'accompagnement et cette neo-contre-culture. Un fossé se creuse... et c'est un vrai drame. Il y aurait tant à dire! Je pourrais écrire une thèse (au moins!) sur le sujet... et le ferai sans doute un jour tant l'urgence me pressurise le marteau, l'enclume, l'étrier, l'âme et le simple sens musical, tous les dimanches!!! Un jour, je le sens, je craquerai. - je referme la parenthèse. Comme ça : ) et rebondis sur ce disque de Ligugé. Je ne l'ai pas encore entendu et vais le faire, vous m'en donnez l'envie: j'ai eu une bonne discussion juste avant l'été lors d'un repas à Bâle avec Dominique Vellard, à qui je parlais du chant de Bellaigue... et qui me disait en retour que lui-même travaillait avec les moines de Ligugé! Ce disque en est certainement le fruit. Vais l'écouter.

UDP, dans la belle louange.

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