Pie XI a aussi marqué profondément les évolutions du séminaire français de Rome. A partir de 1934-1935 (donc quelques années après les études de Mgr Lefebvre), la scolarité y a été profondément remaniée. L'examen final qui était une sorte d'agrégation (un oral sur environ 200 questions possibles) fut remplacé par un mémoire de recherche personnelle.
(Je tiens ce témoignage de feu un grand-oncle prêtre ancien élève.)
Cette rupture se conçoit dans la volonté de fournir un clergé d'élite plus en prise avec les problèmes du temps. Ce dialogue avec la modernité voulut par Pie XI fut prolongé par Pie XII et ses successeurs.
(La formation par la recherche revient à dire que l'art de bien poser la question est plus important que la réponse. Cet attitude universitaire est parfaitement moderne et contre-thomiste.)
En tous cas, cette expurgation des éléments intégristes du clergé et de leurs soutiens laïcs était donc sans doute l'objet d'une politique délibérée. La réhabilitation est venu à un moment où l'Action Française, devenue inoffensive sur le plan religieux (c'est-à-dire non concurrente de l'action catholique et des mouvements connexes), apparaissait comme un mouvement purement politique.
Le Tradiland, en particulier en France, est-il, à la lumière des évènements d'il y a 80 ans, cette sorte d'archipel des enfants perdus d'un catholicisme résolument contre-révolutionnaire mais privé de champ politique d'intervention?
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