Nous avons eu notre vigile pascale à nous, au matin du samedi, la fin un peu avant midi (fin du Carême! CIC 1252-4), et notre chapelle, réac et paléote, non-indult, non-afflicta, anti-motu et non-ralliée, comme toujours, bien remplie.
La question de la Messe du dimanche en toute ingénuité ne se posant pas.

Évidemment, liturgiquement parlant, un dimanche ou une fête commence la veille, mais les veilles d'antan (les vêpres d'aujourd'hui, assez raccourcies) n'étaient pas des Messes, se prolongeaient bien au delà de minuit, après quoi commençait seulement la divine liturgie, pour avoir la communion du clergé (et éventuellement celle des fidèles) au petit matin, jamais avant.
Je crois que les "hiérarques" actuels, surtouts les très humbles, reculeraient devant pareilles rigueurs, où il faut de surcroît génuflecter beaucoup, et où l'Église, vraie mère des pauvres, étale ses ors.

Il est grand temps à mon avis d'en finir une fois pour toutes, dans notre pratique personelle (puisque nous ne pouvons pas légiférer), et dans la mesure du possible, avec cet abus des Messes du soir, introduites (pour des raisons pastorales périmées) pendant la guerre de 1939-45 par le Pape Pie XII, à cause des contraintes des bombes.
En effet, dans notre partie de l'Europe, grâce à l'intérêt assidu que nous portaient les avions alliés (comme en témoigne la photo célèbre ci-dessous prise à la cathédrale de Münster après octobre 1943), il n'était pas rare qu'une alerte à la bombe au matin obligeât d'interrompre ou d'abroger une Messe. L'indult permettait de la refaire ou reprendre au soir, et de communier, l'alerte passée.

Or, mes bien chers frères, la guerre est finie.
Et feu le Pape Pie XII, abusé par ses perfides conseillers allemands (qui au fond ne voulaient que saper la loi du jeûne eucharistique, entre autres, chose faite depuis), est mort, et désormais bien éclairé sur les vrais motifs de ses (et nos) ennemis.
Passons à l'acte.

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