Il FAUT une contre-révolution, c'est une nécessité vitale et profonde.

Ceci dit : il est necessaire de bien méditer cette phrase de Joseph de Maistre : "La contre-révolution ce n'est pas une révolution à l'envers mais le contraire d'une révolution".

Ceci exclut : la rupture, le coup de force brutal, l'endoctrinement des consciences, la violence. Au contraire : une contre-révolution vraie, durable et profonde, nécessite un réel consensus : c'est un travail de longue haleine qui part nécessairement de la situation actuelle pour la réorienter et la faire évoluer dans le bon sens. Toute autre méthode ne donner qu'au mieux des résultats éphémères.
C'est sûr que c'est tout de suite moins populaire : on veut aujourd'hui des résultats rapides. Et l'impatience des contre-révolutionnaires en herbe en dit long sur l'aigreur revancharde qu'ils cultivent. C'est d'ailleurs bien là que se situe tout ce qui fait échouer la contre-révolution française depuis 2 siècles, l'esprit capétien se perd.

Pour Nemo : quand vous dites "C'est quand ces problèmes auront été réglés, que les Français auront retrouvé la raison, que nous les auront reconvertis, que le roi remontera sur le trône, et pas l'inverse." Cela revient quasiment à prétendre qu'un Roi ne sert à rien ! C'est sans doute votre opinion mais ce n'est pas la mienne ! L'histoire je trouve, nous enseigne exactement l'inverse : c'est sous la monarchie que la France s'améliore (ou stagne c'est vrai) mais elle ne s'améliore jamais sous un autre régime. (ou de façon non durable)
Nous touchons encore là une laïcité mal comprise : il faut pourtant bien distinguer le politique du religieux (sans toutefois le séparer, on est d'accord), Le Christ lui-même nous y invite.
Que nous ne puissions vaincre que par le Christ : c'est une évidence, mais prier n'a jamais empéché d'agir, bien au contraire : "Les hommes d'armes batailleront et Dieu donnera la victoire" disait jeanne d'Arc pourtant peu avare de prières.
D'un point de vue escatologique : oui, le spirituel est premier, nul n'en doute, mais le proclamer et s'y arrêter est stérile, et même contraire à l'enseignement de l'Eglise : l'homme n'a pas le droit d'esquiver son devoir d'Etat pour des prétextes de soi-disant piété. C'est vrai pour une mère de famille qui délaisserait son devoir pour passer son temps à l'église, mais ça ne l'est pas moins pour qui délaisserait son devoir d'Etat dans la cité et se contenterait de chapelets et processions.
Dans l'ordre du temps : c'est Maurras qui a raison : "politique d'abord". Le politique décide du législatif, le législatif décide du social, et l'ordre social de la cité permet (ou pas) l'ordre moral.
Le Vénérable Pie XII résumait ça par sa phrase : "De l'ordre donné à la cité découle le bien des âmes". Cet ordre : c'est bien à nous de le donner au lieu d'attendre qu'il arrive tout seul !

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